#34514
bzo
Participant

une petite chevauchée d’un bon quart d’heure sur mon coin de table
pour commencer la journée

comme c’était divin, comme j’étais empli de volupté, de lascivité,
la vérité, c’est que j’étais comme un surfeur embarqué sur sa vague,
j’avais les yeux fermés et je glissais, je glissais, je glissais,
cela semblait ne pas avoir de fin, sans effort j’étais emporté

je sentais mon corps sous moi qui montait et qui descendait langoureusement,
ma croupe essayait d’envelopper le plus possible l’arête en bois massif,
de l’avaler, de l’ingurgiter comme des sables mouvants,
je voulais la sentir totalement en moi, elle semblait s’enfoncer toujours plus loin,
radicalement dure, imperturbablement dure,
gagnant toujours du terrain dans ma chair tendre, dans ma chair ouverte, dans ma chair ivre

comme le plaisir me rendait coulant, sans aucune pudeur, je bougeais comme une femme complètement,
quelle dextérité à onduler, quelle dextérité à bouger de la croupe, quelle dextérité à me caresser

à un moment donné, je fus tellement empli de lumière et de chaleur,
que je me suis senti totalement ailleurs, c’était le paradis c’est certain,
je marchais au paradis, il y a des frissons comme des anges voltant partout
et une lumière ouateuse régnait partout