#34744
bzo
Participant

une des premières choses que je fais quand je rentre à la maison après le travail,
c’est de me mettre à nu,
le dialogue délicieux avec mon corps, avec mes abysses,
peut commencer

à chaque fois, c’est le même éblouissement,
le même sentiment d’un sortilège qui s’éveille en moi,
cette chair est capable de tellement de choses

le fait est que cette maison est immense
et on n’y occupe que quelques pièces,
j’en ai déjà parcouru tellement, ce que j’ai entrevu, ce que j’ai ressenti,
les mots ne pourront jamais en être que le reflet,
le monde dans toute sa verticalité, dans toute sa profondeur, est coulé en nous,
comme une épave géante, sans fin, avec un scaphandre à explorer

le rut animal est plus proche de l’extase mystique,
infiniment plus proche que toutes les prières des dévots réunies,
le ciel est tout proche ici bas là dedans, par moments,
toute la vérité du monde coule dans mon sang,
passe par mon coeur, par mon sexe,
j’ai un oiseau en moi, je le cherche