chez moi, dès que je me suis dévêtu, et c’est souvent la première chose que je fais en rentrant,
cela éveille automatiquement toute une machinerie délicieuse en moi
je me sens avoir comme le corps d’une courtisane affleurant sous ma peau,
d’une courtisane prête à l’amour toujours, gourmande, accorte, désinhibée,
les courbes féminines que je sens à travers ma chair, attirent mes mains,
les invitent sans cesse à la balade par monts et par vaux
ma petite fente derrière, quand je l’effleure, quand j’y introduits quelques bouts de doigt,
comme c’est doux, comme c’est chaud, comme cela devient rapidement chaud bouillant, explosif,
cela semble tout de suite fondre dans mes entrailles,
cela semble tout de suite tournoyer dans mes entrailles
cela semble dégoulinant de tous les côtés de nectar soyeux dans mes entrailles
quand je sens ces petites souris curieuses et fureteuses en moi
dans mon bassin, je sens la mâle puissance du coup de rein qui engage tous les muscles,
je me sens un instant poussant le braquemart gorgé de sang,
griserie de le percevoir si dur, si dressé, si vibrant de tout cet embouteillage de sang,
griserie de le sentir s’enfoncer comme dans une petite brèche de chair surchauffée et tendre,
de sentir les parois soyeuses qui frottent la hampe,
les muscles qui se serrent dessus comme pour mieux le happer, mieux en sentir la forme,
mieux le sentir millimètre par millimètre essayer de s’enfoncer toujours plus
en même temps, je sens ce vit si virilement dressé, gagnant du terrain en moi, montant dans mes entrailles,
comme il semble pousser de la soie chaude et frémissante devant lui,
elle me monte le long de la colonne vertébrale, s’enroulant autour tel un serpent ondulant
puis se répand comme un champignon grandissant à toute allure,
elle arrive jusqu’à dans ma tête,
pluie d’étoiles chaudes derrière mes yeux
une poitrine de femme, ses seins, semblent caressés, semblent palpés sans relâche,
pressés, effleurés, manipulés,
tantôt sans ménagement, tantôt avec la délicatesse d’une personne évoluant sur une couche de glace fragile
je n’arrête pas chez moi, des amants ardents et inlassables sont à l’oeuvre,
ébats constants, imaginatifs, bref je me tripote sans arrêt,
il y a toujours quelque chose à faire en toute circonstance pour se procurer quelques ondes de plaisir,
pour se procurer au moins quelques nuages de volupté dans le bassin, aussi occupé que je sois à autre chose,
il me suffit d’un peu presser mes cuisses, par exemple,
en marchant cul serré, me dandinant, frotti-frotta, frotti-frotta,
il n’y a pas de limite à mon inventivité dans la débauche, dans la lascivité, chez moi
pressant avec constance et assiduité mes vieilles roubignoles,
comme elles sont douces, comme elles semblent ronronner comme des chatons entre mes jambes,
véritables petits éponges gorgées de volupté, je vous presse, je vous presse…
debout à l’arrêt, attendant que la bouilloire chauffe l’eau,
pour un peu que j’y ajoute quelques contractions et quelques caresses
et je suis déjà en train de jouir doucement, inlassablement,
manquant de me casser la figure à la renverse, tellement le plaisir m’a étourdi un instant,
la technique est totalement gérée sans moi, je ne dois plus y penser du tout,
j’ai juste à laisser parler le désir, à le laisser m’emporter,
juste me concentrer sur les sensations, ne plus être qu’elles, entièrement elles
comme elles sont constamment ambivalentes,
je sens le masculin et le féminin sans cesse désormais à l’oeuvre,
5 à 10 % de masculin et le reste, féminin
mais c’est normal,
si par un tour de passe-passe comme il peut y en avoir dans les films de science-fiction,
on pouvait mettre dans un seul corps tout le plaisir féminin et tout le plaisir masculin,
eh bien ce corps se retrouverait avec ces proportions,
5 à 10 % de plaisir masculin et 90 à 95% de plaisir féminin,
telle est la suprématie en ce domaine comme en bien d’autres, de la femme
cependant ces 5 à 10 % de masculin en moi, sont néanmoins absolument nécessaires,
ce plaisir que je qualifie d’androgyne,
l’est véritablement devenu, a commencé à être ressenti comme tel
à partir du moment où j’ai accepté le masculin aussi en moi durant la séance
et ainsi un équilibre subtil s’est établi
le masculin en moi durant la séance, c’est désormais un peu le sel et le poivre dans la soupe,
en plus il sert de détonateur au feu d’artifice aussi constamment
et puis il y a aussi cette griserie si mâle masculine de pénétrer,
de se sentir s’enfoncer avec son petit gourdin bien dur