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Participant

Le temps s’est subitement accéléré. Je ne sais si c’est ma vie professionnelle qui est entrée pour des raisons indépendantes de ma volonté dans une zone de turbulence, ou si c’est le sentiment de n’être jamais seul, toujours occupé à écouter le langage de mon corps. Toujours est-il que j’ai l’impression d’avoir écrit mon dernier message hier.

Merci @loulou pour tes encouragements. J’ai toujours essayé en effet de montrer que débutants et expérimentés avaient tous à apprendre les uns des autres. On ne s’engage pas sur ce chemin comme si on allait à un cours sur l’anatomie : avant on savait pas, après on sait. En fait, nous ne savons que notre expérience, et comme notre expérience est personnelle et subjective c’est comme si on ne savait rien, et pourtant, on en apprend tous les jours sur soi. C’est un truc de dingue. Je ne me souviens plus exactement quels témoignages ont été le plus profitables pour moi, mais je me souviens très bien avoir été “débloqué” par le premier témoignage d’un nouvel adhérent, qui a éclairé mon chemin d’un jour nouveau. Le retrouver ne sert à rien tellement c’est personnel. Dernièrement j’ai été marqué par une ligne de @bzo, elle parait toute simple et anodine, mais pour moi elle résume tout car elle se trouve à la fin d’un de ses fameux posts, celui du 11/09/2019 qui se termine par : “le désir permet tout cela, j’aime”. Le DESIR, c’est la clef. Notre corps est un être de désir. Ressentir le désir envahir son corps, c’est une jouissance infinie.


@andraneros
, pour répondre à tes questions :
– Le langage de mon corps se modifie tout le temps. Avant, la source de ses signes étaient localisés dans la zone uro-génitale, et diffusaient dans mon corps. Ces derniers temps, la source à tendance à s’étendre au thorax, le dos, et la gorge. La gorge est le siège de poussées, comme si un cri voulait sortir, mais en même temps, ce n’est pas un cri, c’est plus consistant, sans toutefois être une envie de vomir. C’est très étrange et à la fois envoutant. Peu à peu, mon esprit s’habitue à toutes ces manifestations, si bien qu’elles continuent de progresser, d’évoluer.
– Me comparer à @bzo est exagéré. Ce n’est pas d’un état orgasmique dont je suis l’objet. C’est une jouissance diffuse et continue, avec des modulations d’intensité. Il faut que je sois en séance de massages pour que l’intensité s’amplifie. Je ressens en continu, la jouissance d’être de mon corps.
– Addiction ou bénédiction ? Les deux en fait. Oui, je suis addict, oui c’est une bénédiction, mais comme je porte cela avec moi tout le temps, je n’ai plus besoin de créer des espaces pour jouir. Et quand l’occasion se présente de pousser un peu la pratique, alors j’en profite. Le soir, quand tout le monde s’endort, alors mon corps m’entraine dans son tourbillon, ou il s’endort. Est-ce que cela perturbe ma vie de couple ? En fait, c’est pour ça probablement que je ne suis pas comparable à @bzo, ni aux autres prostatonautes, car ma pratique s’est adaptée à mon environnement, et nous n’avons pas les uns et les autres, le même environnement. Cette chose qui vit en moi est d’une douceur infinie, elle ne viendra pas s’imposer comme un éléphant dans un magasin de porcelaine, elle s’écoulera dans les interstices que j’aurai laissé disponibles, pour les remplir de jouissance un à un. C’est une jouissance douce et pénétrante, qui provoque un émotion puissante. Parfois, quand je vais au travail, au moment du lever de soleil, les lumières que dégagent la nature me font pleurer, je veux dire, vraiment pleurer. Ce moment d’émotion est un cadeau de mon corps pour bien commencer la journée. Je ne connaissais pas cela avant. C’est une bénédiction.

Vraiment bon cheminement à tous !