#35110
bzo
Participant

une extrême lenteur va tellement bien au plaisir,
en tout cas, tellement bien à mon plaisir

je le redécouvre maintenant que je commence à bien prendre mes marques
dans ma nouvelle façon de pratiquer, debout,
jusqu’ici je me rends compte, j’étais un peu comme un jeune chien fou
devant l’immense potentiel de ce nouveau terrain de jeu,
je m’agitais, je ne savais plus où donner de la tête
mais là je suis redevenu calme, déterminé, méticuleux, précis,
les sensations s’étirent à nouveau délicieusement,
j’en perçois à nouveau chaque détail, chaque nuance, chaque subtilité,
et la félicité ineffable, tellement jouissive, tellement nourrissante,
est là à chaque instant dans mes veines,
plus ineffable, plus jouissive et plus nourrissante que jamais

par moments, je me sens comme une statue dédiée au plaisir,
je m’immobilise dans une posture pour sentir couler en moi ses flots,
comme ils passent au ralenti ainsi, un nectar dense, épais, chaud,
et toujours cette sensation d’être nourri jusqu’au plus profond de l’âme d’un suprême apaisement,
en même temps qu’un indicible plaisir

la joie, la pure joie dans l’instant, c’est cet embrasement, cette incandescence,
l’impression d’être comme dans un réacteur, le réacteur-même de la vie
qui maintient au-dessus de l’immensité sans fin de la mort
quelques instants, quelques particules assemblées ensemble

danse éphémère de la vie, au-dessus du volcan,
le plaisir dans cette chair, c’est être comme un dieu un instant