#35221
Andraneros
Participant

Tu nous dis @epicture que la manière dont tu perçois ton désir s’est modifiée au cours de ton cheminement et que cette modification est à l’origine de grands progrès. La notion de désir est une question importante régulièrement mentionnée dans les conseils donnés à nos amis qui commencent leur découverte du plaisir prostatique.

Ce que je peux dire ici, c’est que la frustration fait partie du désir,

Si le désir est l’expression d’un besoin ou d’une envie, je comprends que la frustration, état d’une personne privée d’une satisfaction, fasse partie du désir.

et qu’il n’y a y a ni plaisir ni orgasme sans désir.

Le désir, l’envie est utile pour engager une session de massage prostatique dans les meilleures conditions. Mais le plaisir et l’orgasme peuvent aussi naître d’une expérience nouvelle ou inattendue qui, dans une telle situation, ne peut pas être l’objet d’un désir conscient.

J’ai découvert récemment, ce qui me fait faire un bond en avant, que le désir conduit à la jouissance.

Ta découverte peut paraître banale au premier regard. Le désir sexuel demande satisfaction et la réponse à cette demande est la jouissance apportée par les diverses stimulations qui déclenchent l’orgasme.

Mais l’expression « bond en avant » implique qu’il faut comprendre autrement ta découverte. Je comprends que ton évolution, ces derniers mois, est associée, entre autres pratiques, à ta discipline du renoncement à l’éjaculation qui contribue à accroître ton désir. J’ai l’impression qu’en réalité il n’est pas seulement question d’un accroissement mais plutôt d’un changement de nature de ton désir ce qui est plus difficile à comprendre.

Penser que la jouissance satisfera le désir est une méprise. L’un est le moteur de l’autre. Même après le plus beau des orgasmes, il y a toujours un reliquat de frustration qui nourrit le désir.

Peut-on dire que la jouissance, qui est la satisfaction du désir, donne simplement l’envie de recommencer ? Ou bien est-ce que cette frustration résiduelle est d’une autre nature ? Ce qui reprend sous une autre forme mon interrogation du paragraphe précédent.

Ce que tu dis dans le sujet que tu as ouvert sur « L’énergie sexuelle masculine » complète les citations faites ci-dessus :

De plus les sensations vécues sont telles que l’absence d’éjaculation ne pose plus aucun problème de frustration.

Je comprends que l’intensité de ton plaisir atteint maintenant de tels sommets que tu es comblé, rassasié tel que tu l’écris :

A l’issue de ma séance, je baigne dans un état de grande satisfaction,

Je suis tenté de penser que dans cet état tu n’a plus de désir sur le moment. Or ce n’est pas le cas :

mélangé à un désir ardent.

Ardent qualifie ,en sens dérivé, ce qui est très vif. A l’issue d’une session qui m’a comblé je ne ressens plus de désir « très vif ». Je suis encore submergé par le bonheur physiologique et l’allégresse que me procurent mes orgasmes. Je vis dans l’instant, sans capacité à me projeter dans le futur que porte toute forme de désir. J’en arrive à la même interrogation sur la nature de ton désir qui à ce point de ton évolution me semble très différent de ce que peuvent ressentir nos amis qui découvrent nos pratique.

Je m’interroge, je t’interroge si l’acceptes, sur cette évolution de ton désir qui est un des fruits de ton évolution personnelle et dont la compréhension sera peut-être une des clés qui ouvriront l’accès à la jouissance prostatique à ceux qui la cherchent.

Bon cheminement @epicture.