#35307
bzo
Participant

comme mes parties génitales sont devenues complices de mon plaisir

cela fait bizarre pour un homme d’écrire
que ses parties génitales sont devenues complices de son plaisir ,
tellement cela parait aller de soi

mais ceux qui savent le type de pratique qui est la mienne,
issue du massage prostatique avec masseur
mais qui a pris un chemin de traverse,
de plus en plus ,
jusqu’à devenir cette façon tellement différente, tellement mienne,
tellement délicieusement transgressive

changer de corps constamment durant l’action pour ainsi-dire,
parvenir à cet état que je qualifie d’androgyne ,
ce sublime équilibre entre le masculin et le féminin, déliés en moi,
cette harmonie tellement primaire, tellement sauvage mais aussi en même temps, tellement sophistiquée,
cette ivresse de sentir en soi son identité sexuelle s’en aller à la dérive
comme détachée de soi
et de sentir le masculin et le féminin, entièrement en éveil,
à pleine puissance fluctuer en nous au gré du désir,
jouer dans sa chair, comme s’ébattant

avoir cette extraordinaire sensation de faire l’amour,
de faire l’amour à quelqu’un
et en même temps que quelqu’un nous fait l’amour,
et que nous ressentons tout cela
tantôt en homme, tantôt en femme, tantôt les deux en même temps
et même de temps à autre,
aucun des deux, comme libéré de toute identité sexuelle,
juste une entité de vie incandescente, brûlant comme une torche sur l’autel,
moments de communion absolue,
moments d’intimité avec les abysses que nous portons en nous,
moments de volupté comme une mer immense, à perte de vue

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chez moi, désormais, mon plaisir est constant,
quoique je fasse, la cuisine, ranger, me laver les dents, etc
toujours, c’est devenu un automatisme,
je place tout mon appareil derrière mes cuisses ou juste mes couilles
et en marchant tout à fait machinalement ou restant sur place m’affairant,
avec les pressions, les frottements, occasionnés
par mes bijoux de famille mis en tension derrière mes cuisses,
un plaisir envahit rapidement tout mon bassin,
alors je suis là à cuisiner, à touiller dans la casserole
tout en gémissant et en remuant un peu les hanches, les jambes

régulièrement comme une cocotte-minute qui commence à frémir et à sautiller sur place, prête à exploser,
je m’arrête soudainement dans mon occupation, me caresse avec passion, fais monter quelques contractions
tout en me déhanchant langoureusement, me mettant en mode liane lascive
et en quelques instant, je jouis doucement, irrésistiblement,
comme emporté par une main géante en moi-même au loin,
tout le corps empli de cette soie frissonnante et chaude que j’aime tant

toute la magie dont ce corps est capable,
désir en mode majeur,
comme une plante immense, luxuriante, foisonnante,
à force d’être arrosé jour après jour,
ayant fait sauter tous les tabous,
osant tous les gestes,
du féminin , comme du masculin
goûtant aux sensations existant dans ma chair
dans la totalité de leur spectre et de leur puissance