#35310
bzo
Participant

Je pensais retrouver un équilibre des énergies sexuelles en m’initiant
(en grande partie grâce vous tous) au plaisir prostatique. J’ai entrevu lors de certaines sessions mieux réussies
que d’autres tout le plaisir que je pouvais en retirer. Alors bien sûr, mon mental a dit de ne pas aller
plus loin.

je crois qu’il y a moyen d’y arriver mais tu dois te forcer, te faire violence,
y aller sans rien retenir, une approche naïve, carrée, obstinée,
essayer à tout prix de laisser parler ta chair
même si le mental n’y est pas, te ralentit à tout bout de champs,
te jette toutes sortes de pièges dans les pattes
il faut y aller comme si tu plongeais à chaque fois depuis un tremplin les yeux fermés
même si tu es persuadé quelque part au fond de toi qu’il n’y a pas d’eau dans la piscine

je lis à travers toi, tu m’es transparent,
tu démissionnes du poste durant la séance même si tu t’appliques,
tu te dis quelque part en toi-même:
“à quoi bon,tu sais bien que cela n’en vaut pas la peine,
que tu ne vas jamais y arriver, ce n’est plus pour toi, tout cela
mais patience, patience”

mais ta chair est toujours là sous toi,
elle ne demande qu’à vibrer, qu’à faire éclore les fleurs,
je le sais, moi, on me l’a fait pas,
tu peux te raconter tout ce que tu veux,
je connais la puissance de la chair,
elle reste en nous jusqu’au dernier instant en chacun de nous

oui il y a un mur entre toi et ton plaisir,
à toi de foncer dessus tête baissée jusqu’à ce qu’il éclate
tu toques juste poliment sur le mur pour l’instant,
tu ne vas cogner dessus comme un bélier avec ta tête

il faut reprendre du recul et recommencer, recommencer
et encore recommencer, recommencer, recommencer,
le bâtard est sombre, résistant, épais, tu as été un bon maçon, tu l’as bien érigé
maintenant il est autonome, en érection perpétuelle en toi
mais il faut lui prouver que toi tu veux ton plaisir encore plus
en re-fonçant vers lui pour te cogner dessus, encore et encore,
oui cela fait mal à la tête de se cogner dedans,
il faut que cela fasse encore plus mal
cela ne fait pas encore assez mal, semble-t-il,
mais renoncer, ne rien tenter, cesse la douleur
mais cela mine insidieusement comme si tu avais ingéré un poison à effet lent mais inévitable
qui te bouffe tout ton intérieur
alors cogne, cogne et encore cogne