c’est tous les jours mieux,
tous les jours
tous les jours, plus de nuances, plus de finesse,
plus de détails, plus de volupté
une sensation de faire l’amour toujours plus réelle, plus omniprésente, plus magique
la sensation qu’on fait l’amour à quelqu’un
et la sensation qu’on nous fait l’amour
la sensation d’être emmené au loin, quelque part très au loin, sur des grèves inconnues
la sensation de communion…
ah la sensation de communion incandescente dans la chair,
aussi toujours plus brûlante, toujours plus fusionnelle
la sensation de ne plus s’appartenir,
le désir, comme un intrus merveilleux, un intrus surpuissant
dont on est le jouet, le pantin consentant
malgré tout cela,
encore tellement de travail à faire sur soi,
ce parcours à la rencontre du désir,
à la découverte du désir,
à la découverte de mes abysses,
à la découverte d’un moi plus complet, plus riche
je me sens toujours plus entier, plus foisonnant,
toujours plus intéressé par la vie,
par son extraordinaire diversité,
tous ces petits détails qui composent le tableau,
quelle palette,
quelle infinie palette,
je la sens aussi dans ma chair,
de plus en plus, vibrant du même noyau,
le désir est partout,
dans les branches des arbres, dans le vol d’un oiseau,
dans les rayons du soleil, dans les bouffées de vent,
vagues inlassables du grand océan