#35395
bzo
Participant

il y a quelque temps je découvrais l’extraordinaire liberté de la station debout pour pratiquer,
les gestes, les mouvements sans freins et sans restrictions, dans toutes les directions
comme si le désir nous entraînait dans une danse érotique à la sensualité débridée

cependant depuis, je me suis rendu compte que ce n’était qu’une première étape
que la liberté ne devenait vraiment complète, vraiment totale
que si on effectue aussi un travail en profondeur sur le rythme de l’action

non, celui-ci n’est pas inhérent, il n’y a pas qu’à se laisser entraîner
le rythme du désir, c’est le rythme des profondeurs,
les gestes, les mouvements, doivent comme monter des profondeurs,
doivent être coordonnés à nos énergies,
une certain façon de se synchroniser, de se synchroniser à ses abysses,
j’ai la sensation au fil des instants de prendre racine en moi,
de boire au plus profond de moi-même

s’accorder à l’instant, s’accorder à ses énergies,
se retrouver,
se retrouver dans la grâce du moment,
éclore,
être un instant, parfait comme une feuille, parfait comme une fleur,
juste là,
empli par la sève,
empli par la richesse de vivre,
dévoilée, la face cachée de la chair,
contemplée dans toute sa splendeur vibrante,
réuni dans la gloire de l’instant,
homme et femme en même temps