#35454
bzo
Participant

je viens seulement, il y a quelques minutes, de retrouver la même qualité de contraction
que hier soir,
ce matin, je l’avais encore,
puisqu’ à peine réveillé, en quelques mouvements j’avais obtenu un délicieux orgasme

mais là rentré du boulot,
c’est comme si je n’étais plus tout à fait accordé,
j’ai eu d’excellents moments malgré tout, là n’est pas la question,
heureusement je n’en suis plus à ce stade où le plaisir fait défaut
mais il manquait cette facilité à faire monter la jouissance avec une fluidité extraordinaire
à tout bout de champ

mais depuis quelques instants, c’est comme si j’étais à nouveau au diapason,
je serre juste ce qu’il faut, je maintiens la contraction
et le plaisir m’envahit, de plus en plus dense, de plus en plus lumineux, soyeux,
ma tête se remplit de feux d’artifice,
de ma bouche s’échappe en continu un râle de plus en plus imbibé de la sensation ineffable qui m’envahit,
comme j’aime avoir les oreilles aussi envahies de mon plaisir,
j’ai l’impression que tout mon corps n’est plus qu’une immense partouze,
cela baise de tous les côtés,
comme c’est intense, comme c’est doux, comme c’est caressant,
partout en moi

cette chair et moi, on a encore passé une journée dans la vaste ville,
a faire des conneries car programmer, analyser des logiciels ,
comme 99% des activités humaines, c’est de la vaste foutaise,
on a perdu de vue ce qu’il y a d’essentiel ici-bas, depuis bien longtemps,
moi au fond, il n’y a pas grand chose qui m’intéresse vraiment,
l’art, la littérature, bien manger et le plaisir de la chair,
le yoga aussi, oh comme je l’ai aimé mais hélas je ne peux plus,
la nature aussi, être ébahi, ravi par elle, me sentir comme fondre à elle,
au fond il n’y a les choses à qui on peut s’unir, qui offrent de la communion intime,
qui m’émeuvent de fond en comble, qui font décoller mon âme, qui m’intéressent

alors le soir, le cheval et son cavalier ont bien couru,
temps de partager un susucre, nous nous envoyons dans la stratosphère,
ma chair et moi