#35476
bzo
Participant

dans la cuisine, je baisse mon collant chauffant,
je m’appuie un peu en arrière contre le plan de travail,
les deux mains aussi dessus, un peu écartées, pour bien me stabiliser
tandis que je ferme les yeux et que je laisse aller ma tête aussi vers l’arrière,
que je me relâche complètement ainsi dans cette posture,
une part de moi semble s’offrir, prête à se laisser prendre,
prête à se laisser pénétrer, prête à se laisser manipuler, prête à se laisser emporter

je commence à rouler comme de la bonne pâte à pain mes génitaux entre mes cuisses,
mes couilles roulent comme des billes,
elles sont tellement douces, tellement feutrées,
une chaleur rayonnante en émane de plus en plus,
quelle langueur, quelle ivresse divine, immédiatement partout en moi,
les mains ne bougent pas, je prends bien appui dessus,
le reste de mon corps s’est tellement relâché, est en train de fondre,
j’ondule un peu, mon bassin chaloupe lascivement

comme c’est bon ainsi, les yeux fermés, je sens tellement les vagues soyeuses, chaudes, passer en moi,
à chaque contraction, à chaque pression, à chaque frottement, de mes cuisses,
il y en a une qui naît, qui va rejoindre les autres,
elles se dispersent à la queue leu leu, les unes après les autres,
vont porter la bonne parole dans les cellules les plus éloignées,
la bonne parole de la volupté,
la bonne parole d’une félicité ineffable dans la chair

comme ce plaisir fait part de ma vie désormais,
je mange, je bois, je respire, je baigne dans la luxure,
cette sensation de faire l’amour tout seul,
on se sent magicien, faiseur de miracles, d’être capable de faire des choses pareilles,
cela doit être bizarre à voir,
je dois être sacrément détraqué, sacrément tordu, quelque part, je me dis par moments,
mais c’est tellement bon, c’est tellement irrésistiblement bon,
comment y résister