#35594
bzo
Participant

juste avant de m’endormir,
au lit j’ai pris l’habitude d’un petit rituel, je l’ai déjà évoqué plusieurs fois

je sors de ma table de nuit du beurre de karité, de l’huile de Jojoba, de l’huile d’Argan
et puis un tube de soins intimes pour femme
et puis je m’enduis le visage avec les deux huiles, cela relaxe vraiment la peau, la réhydrate,
j’ai une sorte d’eczéma sur la plante des pieds dont je ne me suis jamais parvenu à me débarrasser,
le beurre de Karité fait là vraiment du bien, maintient cela dans certaines limites,
encore avec le beurre de Karité, je m’enduis le sexe, les couilles, toute la zone,
avec tous les frottements parfois très intensifs durant ma pratique,
la peau par là, particulièrement entre les cuisses et les couilles,
peut être un peu rouge, irritée,
là aussi cela fait beaucoup de bien

et puis enfin avec la crème de soins intimes, je mets une petite noix dans mon anus,
l’idée est la même, je peux avoir durant mes multiples séances,
joué avec mes doigts à l’intérieur de nombreuses fois,
donc un peu de crème apaisante, ne peut pas faire de mal , je me dis

ces derniers temps, la nuit quand je m’éveille quelques instants
et cela arrive de nombreuses fois,
systématiquement je vais avec deux, trois doigts vers mon anus, jouent un peu à l’entrée,
les y introduis lentement, le plus fort et le plus loin possible en fait,
cela se fait assez facilement avec la crème qui lubrifie le lieu,
j’adore cette sensation de pénétration, de remplissement

outre le plaisir certain, j’expérimente, j’observe là malgré que je sois empli de sommeil
et que dans quelques instants je vais me rendormir
car ces moments ont une différence essentielle par rapport à ma pratique
quand je m’introduis aussi de temps à autre les doigts dans ma petite crevasse derrière,
il y a un fort air de famille entre cette action effectuée
là en pleine nuit aux trois quart endormi
et puis de jour, bien éveillé,
il y a un fort air de famille comme il y a un fort air de famille
si on met côte à côte les photos de deux membres d’une même fratrie,
avec la différence fondamentale que sur une photo on aurait un frère et sur l’autre, une soeur,
les traits du visage les rapproche, on le voit directement qu’ils sont frère et soeur
mais cependant en même temps les visages sont totalement différents car l’un est un homme
et l’autre une femme

donc la nuit, je goûte à un plaisir anal avec fantasme de pénétration,
je vis cela au masculin
mais de jour, quand je me laisse envahir par le féminin, que je vis mon plaisir au féminin,
ce que je perçois, ce sont des doigts qui fouillent mon pussy,
mon anus-pussy comme je l’ai appelé tout un temps,
je sens bien qu’il y a un fort air de famille entre les deux façons de vivre les titillements de la zone
mais en même temps il y a tout un monde de différences

autre chose que j’essaie de comprendre, c’est pourquoi la nuit,
même pour quelques secondes, je ne parviens pas à vivre cette action au féminin,
pourquoi cela reste au masculin,
alors que durant la journée, je parviens à me laisser envahir par le féminin instantanément,
que cela ne me demande plus aucun effort, c’est entièrement automatique,
alors que là durant la nuit, malgré que j’y ajoute quelques mouvements langoureux du bassin,
je sens bien que cela reste au masculin,
j’aime aussi même si cela n’a pas la même richesse, la même variété
mais cela change, c’est intéressant et agréable aussi

en fait , ce mécanisme de se laisser envahir par le féminin,
de le laisser mener les opérations durant mes séances et mes micro-séances,
même s’il est devenu totalement automatique et facile chez moi, instantané donc,
implique tout de même une violence extrême, je me rends compte,
je l’ai évoqué aussi déjà , il y a pas longtemps d’ailleurs,
c’est quelque chose qui est dans l’excès, dans le dépassement,
il faut fracasser les frontières de mon identité sexuelle,
même si j’y suis totalement habitué, cela reste un mécanisme très violent quelque part,
on violente sa masculinité, on en fracasse le schéma, les codes, les rouages,
je peux bouger par moments d’une façon totalement efféminée,
balancer les hanches, écarter les jambes comme une femme en chaleur,
je ne joue pas dans ces moments, je ne joue pas à bouger comme une femme,
je le vis entièrement, cela vient de mes profondeurs

ce mécanisme, donc la nuit je ne parviens pas à le mettre en place comme de jour,
j’essaie de comprendre pourquoi alors qu’il m’est si facile durant le jour,
je crois en fait que c’est une question d’être bien éveillé, bien alerte,
j’ai besoin même si je me rends pas compte de toutes mes facultés mentales,
c’est une sorte d’exercice de haute voltige assez délicate, même si j’y suis tout à fait habitué
de fracasser ainsi des barrières en soi et de se laisser envahir et mener par le féminin

la nuit donc, je suis endormi, mes facultés mentales sont au repos, mes défenses sont au repos,
cela ne fonctionne pas, il faudrait sans doute que je m’éveille,
que toute ma mécanique se remette en route,
pour qu’aussi je parvienne à faire fonctionner la petite gymnastique
qui me permet de vivre tant de moments divins dans ma chair
en me sentant en même temps homme et même temps femme,
ce que j’appelle mon plaisir androgyne, ma pratique androgyne