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Andraneros
Modérateur

Vous aviez commencé votre premier message sur notre forum avec cette phrase :

J’ai longtemps hésité à m’inscrire sur ce forum, car cela voudrait dire que j’accepte l’échec de ma vie sexuelle, qui dévie vers des perversions honteuses à la recherche de substitut à mes sensations.

Vous avez ensuite partagé avec nous une réflexion sur votre solitude, sur la nature hétérosexuelle de votre plaisir habituel et la nature homosexuelle de votre nouveau plaisir qui me donne l’impression que vous restez dans le mal être que montre cette citation. Votre dernier message me pousse à vous proposer une autre analyse de de la nature du plaisir que nous faisons naître pendant nos sessions.

Tout part de votre réflexion :

Étant hétérosexuel, le fantasme d’une femme me pousse à rechercher le plaisir physique par devant . Logique, j’ai envie de pénétrer la femme que je fantasme, et ainsi prendre du plaisir à deux. Ainsi, la masturbation, permet de simuler ce rapport imaginé, l’acte est en accord avec la pensée, tout va bien , l’orgasme peut arriver.

Vous écrivez « j’ai envie de pénétrer la femme… et ainsi prendre du plaisir à deux ». Vous décrivez la situation, imprimée par notre société occidentale depuis des siècles, dans laquelle l’homme est maître de son plaisir et de celui de la femme, dans laquelle il prend son plaisir comme un dû. Vous constatez que dans cette situation notre pratique du massage prostatique n’a pas sa place.

La pratique du massage prostatique demande un changement de paradigme. Vous devez renoncer à prendre votre plaisir. Vous devez apprendre à recevoir votre plaisir. Vous devez comprendre que votre pénis n’est qu’une des zones érogènes de votre corps, qu’il n’est qu’un des organes dont la stimulation conduit le cerveau à décréter que c’est l’heure de la jouissance. Mais l’activation sexuelle optimale des autres organes demande un autre état d’esprit, celui qui semble plus naturel chez la femme, accepter de recevoir son plaisir.

C’est ce qui explique que nous parlons régulièrement de la découverte de notre part de féminité. Cette nouvelle forme de plaisir ne projette rien à l’extérieur (aucune éjaculation n’est nécessaire). Elle naît de la stimulation d’un organe interne, notre prostate. Dans le cas de l’utilisation d’un masseur, elle naît de la pénétration du masseur dans notre rectum. Elle peut être vécue comme un plaisir qui irradie dans tout notre être physique et spirituel au lieu d’être localisé au seul pénis. Une telle description est proche de celles que nous pouvons entendre sur le plaisir féminin.

Prendre en considération ce changement d’état d’esprit permet d’éliminer toute honte, toute crainte de perversion et de considérer que les efforts d’apprentissage que nous faisons pour découvrir le plaisir prostatique sont un vrai travail de développement personnel. N’oublions pas que le fœtus n’est pas sexué pendant les premiers jours de sa croissance. Il porte tous les éléments utiles au développement des organes des deux sexes avant qu’un flux hormonal ne le spécialise en femme ou en homme.

Bon cheminement @devi_x19.