#35677
bzo
Participant

mon plaisir au féminin,
mon plaisir androgyne, plus exactement,
maintenant qu’il est arrivé à maturité,
maintenant que je peux l’allumer, comme je le veux, où je le veux, quand je veux, chez moi,
en n’importe quelle circonstance, occupé à n’importe quelle tâche du quotidien,
maintenant qu’il fait tellement part de ma vie, tellement totalement intégré à mon être

ce matin par exemple, m’étant éveillé, ayant repris conscience,
me suis étiré et puis tout naturellement, sans même y réfléchir,
me suis mis à bouger langoureusement, me suis mis à me caresser lentement,
à faire monter quelques contractions et à laisser jouer mes cuisses et mes parties ensemble,
comme j’aime leurs innombrables petits frottements,
leurs innombrables petites pressions,
les unes contre les autres,
cela se met à murmurer directement dans ma chair,
qu’il faisait bon sentir cette peau sous ma paume,
qu’il faisait bon de sentir comme elle s’embrasait directement au moindre contact,
qu’il faisait bon de sentir comme tout mon corps s’emplissait de nectar ineffable,
comme j’étais devenu en un instant de tout mon être,
liane lascive, anguille ivre de plaisir, ondulant dans un océan de volupté

le plaisir, tel que je l’ai laissé se développer en moi,
est devenu une forme d’expression de mon corps, de tout mon être,
le désir quand on le libère totalement, qu’on le laisse s’exprimer totalement,
devient une sorte de forme d’expression majeure
impliquant tout son être, vos abysses, toutes vos énergies vitales,
enfin tout ce que vous portez en vous,
tout participe, tout entre en fusion, en effusion,
tout trouve là une porte de sortie sublime et extrêmement satisfaisante, épanouissante,
une sorte de forme d’art extrêmement personnel,dans l’instant,
qui ne va laisser aucune trace d’elle-même, qui sera perdue après vous,
liée à votre corps, à tout votre être

on part à la quête de chefs d’oeuvre dans l’instant, de moments d’absolue incandescence
où la chair libérée de toutes contraintes, de tout tabou, s’ouvre,
s’ouvre comme une fleur géante, butinée de toutes parts,
s’offre au monde, s’offre à l’air, s’offre à la lumière,
s’offre au vent

il y a de l’éternité dans un instant,
une merveilleuse petite dose d’éternité dans les instants,
qu’il faut aller essayer de chercher, de s’injecter,
pour vivre une félicité totalement débridée dans notre chair,
nous devenons une oeuvre d’art , s’élevant un instant, à la gloire de la vie,
flamme précieuse, éphémère, brûlant dans l’instant de toutes les forces secrètes enfouies en nous