#36070
bzo
Participant

même si cela se confirme,il n’est pas sûr que la solution soit d’effectuer cette transition

peut-être serait-ce de la lâcheté, un manque de courage dans l’affirmation de soi-même
mais peut-être pas,
peut-être compte tenu de ton âge, de ton parcours déjà,
n’est-ce tout simplement pas raisonnable

peut-être aussi la découverte du plaisir prostatique d’abord
puis étendant celui-ci à ce plaisir faisant participer tout le corps
qui va par-delà les frontières de l’identité sexuelle de celui-ci,
qui va chercher dans tes profondeurs, dans tes racines,
qui te fait vivre une expérience hors du commun,
tellement riche, tellement épanouissante déjà en soi

ce jardin secret magnifique, c’est déjà quelque chose d’énorme, d’exceptionnel

pour en revenir à @envole,
c’est en grande partie en découvrant justement tout l’épanouissement, la richesse et l’exploration possibles,
grâce à la prostate,
qu’il a décidé de ne pas aller plus loin,
qu’il a compris qu’il faisait fausse route ,
je ne dis pas que c’est ton cas bien sûr, juste qu’il faut faire très attention
et de ne pas tirer des conclusions hâtives, retourner cela dans tous les sens
et s’adresser aux gens spécialisés dans le domaine pour avoir des conseils

je remets ici tout le dernier message d’@envole où il s’expliquait:

et j’ai compris que je ne me sens pas femme « à l’intérieur » quand je suis seul avec moi-même, c’est le regard des autres sur moi qui en imposant avec violence l’idée que j’avais des aspects féminins m’a progressivement amené à considérer l’hypothèse que je serais une femme au fond de moi…Mais ce que j’ai compris avec le temps, et en discutant avec beaucoup de personnes trans, c’est que au fond de moi je n’ai pas le sentiment d’être une femme. J’ai des réactions et des traits de caractère qu’on considère souvent comme féminins, mais ce n’est pas toute ma personnalité, et je ne veux pas choisir à l’intérieur de ma personnalité certaines parties plutôt que d’autres. J’ai une personnalité qui ne rentre pas dans les cases simples des genres tranchés. C’est comme ça et je l’assume enfin, et me prendre pour une femme me forcerait à occulter certaines parties de ma personnalité qu’on dit masculines, et ça je ne le veux pas non plus…

Je suis parfaitement d’accord avec toi sur tout ce que tu écris sur le plaisir, mais là aussi maintenant je n’ai plus de vision en termes de genre de ma sexualité : il se trouve juste que j’ai un appareillage sexuel masculin, mais qu’aujourd’hui je comprends vraiment comment il fonctionne, et je n’ai plus à me poser de questions dessus, il me rend pleinement heureux, plus que je ne l’ai jamais été, je me sens complet, dans toutes mes dimensions, de la profondeur de ma prostate au bout de mon frein en passant par mes tétons, mes pieds et mon troisième oeil, et en plus j’ai enfin compris ce qui n’allait pas chez moi dans le lien entre désir physique et désir mental. Aujourd’hui tout ça est très clair, et je me sens parfaitement en phase avec moi-même, mes désirs, mes amours…C’est assez génial au fond. Je vis dans une plénitude permanente, dont ma prostate est le coeur vibrant. En un sens comme tu le dis tout est à son service, mais elle est elle-même au service de ma libido, et pour moi c’est très nouveau…Comme si toutes mes inhibitions avaient d’un coup disparu parce que ma vie est plus intense de l’intérieur. Grâce à ma prostate, je ne me sens plus vide, je suis une émotion, une intensité, un désir, aux multiples gradations sublimes et délicieuses