#36156
Andraneros
Modérateur

Bonjour @horizon,
La référence taoïste justifie tout à fait que vous posiez votre question sur ce forum. Mais elle me conduit à vous poser une autre question qui dans cette tradition lui est associée. Que ressentez-vous quand vous restez plusieurs jours sans éjaculer ? Vous sentez-vous plus énergique, plus dynamique ?

Ce sujet est pour moi une source d’interrogations sans réponses satisfaisantes. Je ne refuse pas l’idée de la conservation ou de l’accroissement de l’énergie vitale procurée par l’abstinence, je ne refuse pas l’idée d’une forme de fatigue, d’épuisement causée par l’éjaculation. Mon problème vient du fait que, en général, je ne me sens pas plus « épuisé » après une éjaculation que débordant d’une énergie nouvelle après une période d’abstinence. C’est ce que je disais à @epicture l’été dernier dans son sujet « L’énergie sexuelle masculine ».

@epicture
constatait :

L’énergie de ma libido, est totalement dépendante du temps pendant lequel je n’éjacule pas. Pour moi désormais, c’est une certitude. 

Je lui répondais :

Autant la notion de période réfractaire est une réalité que je vis concrètement avec mon corps, autant j’ai l’impression de rester peu sensible à ce temps de rétention de mes éjaculations. Je suis tellement imprégné de la réalité physiologique de la production permanente de spermatozoïdes, de leur stockage pendant les quelques jours de leur durée de vie et de leur élimination naturelle régulière, que je ne parviens pas à me mettre dans la tête que ma libido et ma vitalité devraient être bien plus fortes au bout d’une ou plusieurs semaines de rétention.
Jusqu’à maintenant je ne me suis jamais senti différent après une période de rétention de 10 jours ou plus. Je m’interroge sur cette absence de perception quand je lis les témoignages assez nombreux sur ce sujet dans les forums spécialisés, et encore plus en lisant ton témoignage particulièrement documenté.

Pendant longtemps, avant ma découverte de la jouissance prostatique, la masturbation m’a servi de somnifère naturel. Je n’ai pas eu l’impression de vivre en manque d’énergie pendant toutes ces années.


@aneveil
complétait en témoignant :

Pareil, je ne note pas d’augmentation d’énergie vitale ou sexuelle (pénienne ou prostatique), à la limite il y aurait même parfois plutôt une sorte d’insensibilisation sexuelle qui s’installe, alors que quand j’éjacule (sans me préoccuper de rien) il y a souvent un regain d’énergie le lendemain ou le surlendemain.
Je pense qu’il doit y avoir tout un cheminement cérébral, de représentations ou de croyances qui peuvent influencer les vertus de l’abstinence ou inversement de l’« hédonisme éjaculatoire »…

La dernière phrase de la citation exprime assez bien ce que je pense.

Vous nous dites :

Ce phénomène de fatigue dans les heures ou jours qui suivent est courant chez l’homme et je n’ai jamais compris à quoi cela est dû.

On peut raisonnablement penser que la période réfractaire et la baisse d’excitation sexuelle associée est un phénomène logique chez une espèce animale qui expulse la totalité de la semence disponible au moment de l’éjaculation. S’il n’y a plus rien à expulser il n’est plus nécessaire de concentrer l’énergie masculine sur le coït. Le mâle peut passer à autre chose en attendant de reconstituer sa réserve.

C’est différent chez la femelle qui peut recevoir des spermatozoïdes d’origines différentes afin de multiplier ses chances de procréation.