#36344
bzo
Participant

on ne fait jamais l’amour qu’avec soi-même,
l’autre est un miroir, un support,
pour nos fantasmes, pour notre désir

ceci explique déjà pas mal des choses
qu’il y a moyen d’atteindre tout seul,
on ne fait jamais que se passer du support de l’autre,
tourner le miroir vers soi, puis en soi toujours plus profondément
et progressivement tenter d’éveiller de plus en plus les forces qui dorment en nous

ce lac aux eaux noires plein de lueurs mystérieuses, sans fond,
qui donne l’impression d’être peuplé,
dont les eaux semblent refléter toutes sortes d’horizons lointains
que de perspectives pour notre chair,
que de perspectives pour l’audacieux prêt à affronter les tabous
et les frontières de sa masculinité

le féminin est en nous comme dans un rêve, comme un autre endormi,
l’éveiller, le laisser prendre les commandes de ce corps,
c’est vivre à travers elle quelques instants ce corps,
c’est vivre les sensations et la jouissance, au féminin, le miroir tourné en soi profondément
c’est vivre un acte sexuel comme étant un autre en nous

le processus ne devient vraiment complet que quand on éveille aussi le masculin entre ses jambes,
qu’il est bien en elle, qu’il cherche à monter bien profondément en en elle,
notre corps devient alors le théâtre grandiose d’ébats fantômes, d’ébats dans l’invisible

l’amour parfait est un amour androgyne,
même à deux,
quand nos corps s’entremêlent au point
qu’on ne sait plus où s’arrête le masculin et où commence le féminin,
que les deux sont inextricablement emmêlés

tout seul aussi,
quand dans notre corps, on ne sait plus où s’arrête le masculin et où commence le féminin,
que les deux sont inextricablement emmêlés,
que le désir a libre cours