#36401
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Participant

Comme dit plus haut, je fais glisser ce topic au départ fait pour répondre à plusieurs de mes questions vers un journal de bord de mes progressions, plus pour moi-même que pour solliciter des retours (même si ceux-ci seront toujours extrêmement bienvenus !).

Gros ralentissement depuis mes derniers messages, dus à plusieurs choses (déplacements de dix jours sans possibilité de caler une séance, puis une relation libertine très forte qui prend beaucoup de temps, d’énergie sexuelle et de “temps de cerveau disponible”. Mais je ne vais évidemment pas m’en plaindre !).
J’ai tout de même essayé de faire une nuit avec le masseur la semaine dernière sur les conseils d’Andraneros, y compris pour tester la nouvelle lubrification avec le beurre de karité, mais j’ai du stopper au bout de quelques heures de sommeil, la faute à une gène physique probablement liée à une petite hémorroïde interne.

Hier soir, je retente le coup avant d’aller me coucher. Au lit, j’essaye de me concentrer sur les sensations mais, très fatigué, je sombre rapidement dans le sommeil (le but n’était de toute façon pas vraiment de faire une séance en bonne et due forme).
Je me réveille à moitié quelques heures plus tard, juste de quoi prendre conscience du masseur. Je navigue entre le sommeil et quelques tentatives de contractions. Puis je finis par me tourner sur le côté, en chien de fusil, contre ma compagne qui dort. Le contact avec sa peau lance quelque chose en moi (la position est aussi beaucoup plus naturelle que sur le dos, genoux relevés comme je le fait d’habitude en séance), l’excitation monte dans mon ventre. Je ne suis qu’à moitié réveillé, ce qui rend ensuite difficile pour moi de vraiment analyser ce qui s’est passé.
J’essaye d’associer à la fois ce plaisir dans le bas-ventre et des contractions du périnée. J’essaye de me laisser aller, aidé par le sommeil, et la vague de plaisir monte de plus en plus, partant à la fois vers mes jambes et remontant sur mon torse. Je sens comme une chape de plomb sur mon cerveau, avec la sensation de m’enfoncer dans mon oreiller. Je ne peux malheureusement pas trop bouger ni émettre de sons à cause de ma compagne juste à côté qui dort, mais le plaisir s’empare de tout mon corps pendant 30 secondes à une minute, avant de retomber.

Par la suite, j’essaye évidemment de relancer la machine, mais sans succès. Ce moment inattendu m’a totalement réveillé, et mon cerveau s’est relancé, essayant d’intellectualiser ce qui s’est passé, reprenant le contrôle. Ma compagne finit par se réveiller et les choses dérapent vers un rapport sexuel classique. Je n’arrive pas à être raisonnable et retirer le masseur avant mon orgasme éjaculatoire (je me dit que je m’offre ce petit plaisir coupable pour fêter cette étape importante dans mon cheminement !).

La grande question ensuite : était-ce un orgasme prostatique ? Un mini-O (étape 46 selon la carte au trésor, ce qui m’aurait fait sauter un paquet d’étapes entre-temps) ? Ou plus raisonnablement l’étape 23 (“P-wave”) ?
Dans les arguments pour tempérer tout ça, je dirais qu’il manquait beaucoup de choses pour parler d’orgasme : tout d’abord, le plaisir ressenti était fort, nouveau, mais difficile à comparer en terme de puissance avec un orgasme éjaculatoire. Plus long, mais aussi plus sourd, plus diffus (en fait, vraiment pas sur le même plan, donc illusoire d’en placer un au-dessus de l’autre). Je note aussi qu’il n’y a toujours pas eu de liquide séminal émis, que je n’ai pas eu de tremblements incontrôlés des jambes ou autre (juste mes doigts qui semblaient se caler sur les mouvements du périnée). Et surtout, je ne suis pas certain que les mouvements du masseur (des tressautements tout le long de cette vague de plaisir) étaient involontaires. J’ai eu l’impression de beaucoup les “aider”, d’en être le moteur.
Mais au final, pour répondre à cette question : était-ce un orgasme ?, je crois que la réponse est : on s’en fiche. Qu’importe le nom que je lui donne ou mon avancement dans la carte au trésor, c’était de toute façon des sensations nouvelles, très agréables et, pour reprendre certains de mes questionnements autour de la motivation il n’y a pas si longtemps, une première vraie récompense qui me donne envie de continuer mon cheminement pour retrouver de telles sensations. C’est je crois le plus important !