#36430
bzo
Participant

le mystère de ce corps,
c’est qu’il peut être vécu comme s’il n’était pas le sien,
je me caresse et c’est comme si je caressais quelqu’un d’autre
et c’est comme si quelqu’un d’autre me caressait,
les deux, en même temps

divin jeu de miroirs
dans lequel je m’enfonce de plus en plus profondément,
les opposés, les apparences, les limites,
tout s’estompe, tout se rejoint, tout se réunit, tout s’entremêle, tout se descelle,
ce corps a le pouvoir d’être de l’autre sexe, aussi momentanément,
ce corps a le pouvoir de vivre une sexualité totale,
en même temps homme et femme,
en même temps, pénétrant et pénétré

le moment androgyne,
le moment parfait,
moi, dans la communion avec moi-même,
incandescente unité dans la chair