#36856
bzo
Participant

Je vois vraiment la différence lorsque je suis seul une semaine et que je peux à tout moment suivre et me fondre aux les désirs de mon corps…

oui, quelqu’un qui est là à côté de nous,
réclame de l’attention, exige qu’on remonte de nous, pour la lui porter

cependant comme je l’écris au-dessus,
une fois qu’on est capable de plonger en soi, qu’on connait parfaitement le chemin,
qu’on sait où est le sas qui permet de passer de l’autre côté,
la transmutation se fait très facilement, instantanément,
je peux vivre l’androgynie de mon corps pour quelques secondes, n’importe où,
il me suffit d’un petit geste, une légère cambrure,
l’essentiel est dans toute cette mécanique intérieure
où l’on s’ouvre, on ne résiste pas, on se laisse emporter
on devient l’objet de son désir,
on sait l’accueillir, s’en laisser emplir, le baratter comme des oeufs en neige

sublime mécanisme de non résistance, de se laisser aller, de se laisser emplir,
une fois qu’on a acquis cela,
on devient un havre du plaisir toujours prêt à lever l’ancre, pour un oui, pour un non,
tout simplement parce que le plaisir,
c’est la véritable nourriture de cette chair,
la seule qui compte vraiment,
les autres types d’aliments assurent sa subsistance
mais ce qui nourrit vraiment nos fibres dans l’instant, ce sont ces sensations ineffables dans l’invisible