#37010
bzo
Participant

quelle divine façon de commencer ma journée

rien ne pressait, les bouquinistes sont fermés,
il y a des files devant les supermarchés,
votre serviteur a son frigidaire encore assez bien rempli,
je me suis dit, “restons dans ce nid chaud, surchauffons-le, faisons monter la température,
imbibons-nous d’ineffable, qu’un océan de soie se lève partout dans ma chair”

gargouillements, ahanements, cris suraigus,
gémissements extrêmement colorés sexuellement, gras, délicieusement indécents
toute une gamme sonore, logorrhée de mes entrailles en délire, éjectée vers le haut,
semblant déterminer comme l’emplacement, l’ouverture, de la bouche d’un volcan
vers où se rue dans tout mon être,
comme un continent en mouvement de lave chaude, soyeuse, frémissante,
tantôt dans un désordre extrême, parcourue de turbulences innombrables,
tantôt dans un ordre majestueux, un cours ordonné, puissant,
comme si le Gange plus le Nil plus le Danube, avaient fusionné leurs débits en moi
et tranquillement éjectaient par une cheminée
des milliards et de milliards de particules de plaisir

au milieu de tout cela, perdu au milieu de ce cataclysme joyeux, magique,
il y avait moi qui dansait du bassin,
pressait, compressait, frottait, sans cesse, avec les cuisses,
mes mains semblaient voler comme des danseurs étoiles sur la piste,
tout mon corps n’était plus qu’une masse en fusion, un magma soyeux,
j’ai mis au point une contraction diabolique, cuisses serrées, qui fait des merveilles,
des ondes prostatiques comme un tsunami, ainsi

de temps à autre, j’enfonçais, deux trois doigts derrière,
cela me faisait comme un couteau délicieux qui remontait en moi,
qui me pénétrait au plus intime de mon être,
j’essayais de m’empaler encore plus dessus, que mes doigts viennent dessiner dans mon cerveau,
la coordination dans le délire,
dans l’anarchie la plus complète, il y a une harmonie sublime qui se dessine,
le plaisir est comme un palais volant qui prend son envol peu à peu

amour, tu es déchaîné, fleur géante qui s’ouvre, baiser vers le ciel