#37506
bzo
Participant

il y a vraiment cette différence faisant toute sa spécificité
entre la pratique debout que je redécouvre
après l’avoir laissé plusieurs semaines, voire plusieurs mois, aux oubliettes
et puis mes autres façons de pratiquer,
au lit essentiellement bien sûr mais aussi dans mon fauteuil devant mon bureau,
un peu partout en fait, contre mon armoire en bois massif
contre laquelle j’aime tellement venir me frotter,
sentir ma peau nue contre le bois poncé, c’est tellement sensuel comme contact,
j’ai l’impression d’être un animal en chaleur quand je suis comme cela

cette différence donc, c’est que dans toutes les autres façons,
j’applique tout de même une technique,
technique de caresse, technique de bouger en mode liane lascive,
technique de contraction, etc
alors que debout comme par miracle, il n’y a plus rien,
je bouge vraiment n’importe comment, fais vraiment n’importe quel geste,
enfin plutôt le geste, mouvement a l’air de se faire totalement tout seul,
qu’il n’y a vraiment plus rien qui le dirige, une complète improvisation du corps
et pourtant les sensations sont constamment là, avec tellement de nuances, tellement de finesse,
aucun geste, aucun mouvement, n’est semblable
et par conséquent chaque nuance est différente,
un constant kaléidoscope en train de tourner dans ma chair,
en même temps que je bouge lentement, au hasard du bonheur de l’instant

la richesse des sensations est confondante,
cependant je me garderai bien cette fois-ci de me consacrer exclusivement à cette façon de pratiquer
comme je l’avais fait par le passé
car je sais désormais que ce n’est pas une pratique supérieure aux autres, juste une corde de plus à mon arc
qui ne remplace pas toutes les autres, juste enrichit l’art de tirer,
l’art du tirer du plaisir de soi en mode yin aneroless