comme c’est bon juste de se sentir bouger, empli de désir,
ne plus rien vouloir, ne plus rien chercher,
faire totalement confiance à ce corps,
se laisser totalement aller, se laisser totalement déconnecté,
juste sentir, sentir ce corps,
juste sentir ce corps tranquillement s’apprêter à s’aimer,
juste sentir le désir s’enflammer de plus en plus
comme un fleuve ardent de vie, comme un fleuve frissonnant de vie,
dans mes membres, dans mon bassin, partout,
comme si la sève-même des arbres, comme si la lumière-même du ciel,
coulaient en moi
il va arriver massivement, rythmiquement, le plaisir charnel,
mais comme j’aime désormais aussi ces calmes entre deux tempêtes que le désir me réserve,
comme un massif fleuve de vie dans mes entrailles
qui reprend son élan,
comme un grand calme souriant dans mes veines,
entre deux éclats de rire dans ma chair
juste improviser et se laisser surprendre,
juste improviser et se laisser surprendre désormais