il y a des moments
où une telle sensation de plénitude et d’épanouissement m’envahit,
la chair sous moi dans l’invisible, semble éclose en quelque chose d’extraordinaire,
quelque chose d’ouvert vers le haut, quelque chose en dialogue intense,
je me caresse et mes bras font pousser des papillons partout,
mon bassin est ivre de danser et encore de danser
je suis tellement souple, tellement langoureux,
tellement tout en courbes, tout en frissons, intérieurement,
rien ne résiste en moi, tout se donne, tout s’ouvre, tout palpite, tout frémit
les gémissement dansent autour de moi,
reviennent vers ma bouche, effleurent tendrement mes lèvres, encore et encore,
effets de ressac, me pénètrent doucement entre les dents entrouvertes,
avant de s’envoler et de disparaître
quelle orgie de tous les instants en moi,
toute la soie du monde s’est donnée rendez-vous dans ma chair
et virevolte, effleure, frôle
ma douce muse, comme tu écartes les jambes divinement
et comme la musique qui s’envole de ta fente adorable,
m’enchante jusqu’au plus profond de l’âme