#37793
Andraneros
Modérateur

Traduction d’extraits d’un article publié par WILEY ONLINE LIBBRARY
https://onlinelibrary.wiley.com/journal/10982353
à cette adresse : https://onlinelibrary.wiley.com/doi/full/10.1002/ca.23006

Le cas particulièrement pertinent
Le sujet était un home de 63 ans, médicalement qualifié comme en bonne santé, présentant une bonne libido et une prostate normal à l’examen digital. Il a commencé à utiliser un stimulateur prostatique Aneros Helix pour masser sa prostate afin d’atténuer les symptômes causés par un épisode de prostatite. Il est rapidement devenu très orgasmique, sous l’effet de l’action de l’objet (sans aucun besoin de s’appuyer sur des fantasmes sexuels), après à peine quelques heures d’utilisation réparties sur plusieurs séances. Il était aussi sous ordonnance pour un inhibiteur PDE-5 tadalfil 2,5 mg par jour qui est maintenant autorisé pour traiter les symptômes des voies utinaires inférieures chez l’homme. Ses symptômes de prostatite ont été résolus en 2 mois d’utilisation réglière de l’Aneros plusieurs fois par semaine en combinaison avec le tadalfil.

Cependant il s’est aperçu que les orgasmes intenses procurés par le masseur étaient extrêmement addictifs et que beaucoup d’entre eux appartenaient à la catégorie des « super O’s » décrits ci-dessus. Bien que le masseur fût inséré dans l’anus et le bas du rectum, il décrivait ses orgasmes comme étant ressentis dans le pénis, le périnée et le pelvis de la même manière qu’un orgasme masculin normal. Dans les cas de Super O’s vraiment intenses il a ressenti des sensations dans tout le corps accompagnées de contractions musculaires involontaires et de tremblements. Il a cessé d’utiliser l’Aneros après environ 2 mois et s’est efforcé d’échapper à l’addiction à son masseur.

Quand il utilisait l’Aneros il avait des sécrétions sortant de l’urètre, mais il n’éjaculait pas normalement. Il avait l’habitude de porter un préservatif pour retenir ces secrétions et une éventuelle éjaculation ? Il a essentiellement utilisé le masseur en étant sur le ventre avec l’aide de coussins pour surélever son pelvis laissant pendre son pénis entre eux, étant donné qu’il avait de temps en temps une érection ou une demie érection pendant sa séance de massage. Le forum Aneros décrit un processus de reconditionnement quand après avoir appris à déclencher des orgasmes avec le masseur on de vient capable de vivre des orgasmes sans Aneros. Notre sujet s’est aperçu qu’il pouvait avoir des orgasmes intenses seulment en s’allongeant sur le ventre en portant un préservatif sans porter aucun Aneros, le préservatif et les coussins suffisant à déclencher un orgasme réflexe sans aucune stimulation mécanique du pénis. Sa capacité à avoir des orgasmes sans masseur a duré au moins 12 mois après sa dernière utilisation de l’Aneros.

Le sujet s’est aperçu que, bien que ses orgases étaient extrêmement plaisants à l’époque, il pouvait facilement passer trop de temps à vivre ces expériences. En outre il avait une vieille blessure au cou qui s’est réveillée à cause de spasmes du cou pendant un orgasme quand il était sur le ventre. Il s’est avéré difficile de se passer de ces orgasmes et de « déconditionner » lui même pour redevenir normal. Il a essayé en remplaçant le stimulus passif par la masturbation ou des activités sexuelles. Ce faisant il est devenu multi-orgasmique dans les deux cas, ayant jusqu’à 10 orgasmes avant l’éjaculation finale. Il a fait en sorte de rester à l’écart des orgasmes sans stimulation pendant plusieurs mois à la fois mais a tendance à rechuter.

Conclusions
Malgré le fait que tant des informations disponibles sur les orgasmes prostatiques proviennent de témoignages anecdotiques de personnes individuelles, il y a peu de doutes que stimuler la prostate à travers la paroi rectale peut faire naître des sensations extatiques qui sont exceptionnellement plaisantes et surpassent souvent celles que l’on connaît en stimulant le pénis.

Cependant, le(s) mécanisme(s) exact(s) par le(s)quel(s) il(s) est(sont) induit(s) n’est(sont) pas clairs. Certains proposent que ce soit par l’intermédiaire des nerfs qui passent à la surface externe de la glande (plexus prostatique), d’autres suggèrent que c’est par l’innervation de la prostate elle-même tandis que d’autres encore parlent d’un « reconditionnement » du cerveau nécessaire pour apprécier les effets de la stimulation de l’organe.

Ce qui est clair cependant, c’est la réticence de la communauté scientifique pour étudier le phénomène, peut-être parce qu’ilimplique le besoin d’une insertion et d’une stimulation rectale. Pourquoi, par exemple, n’avons-nous aucune imagerie du cerveau pendant un orgasme prostatique pour pouvoir la comparer à celle faite pendant un orgasme pénien ? Qui va relever le gant ?