#37893
bzo
Participant

une chose que les débutants
qui en sont au stade encore où ils ont toutes les peines du monde,
à obtenir la moindre réaction de leur corps,
auront du mal à entendre,
c’est que celui-ci, ne demande que cela,
ne demande qu’à être entraîné hors des sentiers battus, sur des pentes de folie douce,
car son miel favori n’existe pour un instant que dans les dérèglements les plus intimes provoqués

au fond, si pour survivre au quotidien,
notre corps a besoin d’être nourri, hydraté, reposé, soigné, entretenu, de mille manières,
dans l’absolu, la seule vraie nourriture qui compte pour elle,
aussi éphémère, aussi fugace, aussi volatile, aussi immatérielle, soit-elle,
c’est celle qui provient de cette source dans nos profondeurs
où l’on peut puiser de bien des manières

y puiser sexuellement, est sans doute une des plus immédiatement à notre portée,
même si le chemin là aussi, sera long et ardu,
et plus particulièrement pour certains
mais hé, rien n’est donné ici bas,
dans la très grande majorité des cas, tout doit se mériter, tout a un prix

sortir hors des sentiers battus, notre corps n’attend que cela, donc
car le plaisir pré-formaté, pré-programmé qui nous est proposé comme option de base,
n’occupe qu’un tout petit territoire, qu’une toute petite partie du continent en nous

une des clefs pour y arriver, je l’ai déjà évoqué maintes fois,
c’est de parvenir à restreindre ses pensées, son intellect
qui la plupart du temps, sont aux commandes de la machinerie,
enfin plus ou moins, qui essaient en tout cas, tant bien que mal
et de parvenir à penser-agir avec son corps, parvenir à vivre l’instant avec lui,
plongé dans l’action avec celui-ci, vivre une totale complicité avec,
c’est la manière la plus efficace pour explorer les territoires lointains qu’il y a au fond de nous

j’ai utilisé le mot restreindre , restreindre ses pensées, son intellect,
c’est les laisser s’éteindre momentanément le plus possible,
il ne s’agit pas de forcer, n’essayez jamais de forcer
mais il s’agit de se laisser envahir, de s’ouvrir, le plus possible,
d’essayer d’écouter son instinct, d’écouter son corps, faire confiance à celui-ci,
de façon à ce que toutes les forces qui sont éveillées en nous,
viennent d’elles-même balayer tout ce qui peut parasiter la communication,
tout ce qui peut polluer le flux

quand nous agissons en conjonction avec notre corps,
quand nous parvenons à nous fusionner à celui-ci,
à être avec celui-ci pleinement dans l’instant,
vivant les gestes, vivant les mouvements, vivant le sang, vivant les organes,
vivant les sensations au plus près, vivant au plus près,
notre tête semble faire partie d’un ensemble, ne plus être séparée de tout le reste
apportant ses moyens, collaborant pleinement, humblement, recevant, donnant,
agissant en parfaite coordination avec tout le reste,
faisant partie de celui-ci, non plus comme poste de commande
mais comme un relais puissant

ne plus être poste de commande
mais relais puissant au service de tout le reste
sillonné de mille messages, mille stimulations, de toutes parts,
comme un flux, entrant, sortant,
vivre tout le reste comme si on y était,
être son pied, être son bassin, être ses seins, être ses jambes, être son torse,
être ses cheveux, être ses ongles, être son sexe, être son anus, être sa prostate