#38203
bzo
Participant

une suite de mutations vers une version 2.0 de ma pratique aneroless en mode yin
a été démarrée par ma capacité acquise, il y a quelques semaines,
d’injecter des grosses quantités d’ondes prostatiques à tout instant durant l’action

après, j’ai passé une autre étape importante récemment, en remettant en question
les constantes allées et venues de mes mains,
prenant conscience que quand une suite de vagues de sensations arrivaient en bout de cycle,
il ne fallait pas machinalement embrayer par d’autres
mais plutôt s’arrêter net avec les mains où qu’elles se trouvaient
et attendre que le désir les raniment à nouveau

ainsi, une perception beaucoup plus aiguë de ce qui se passait un peu partout dans mon corps,
aussi la sensation d’ensemble, de bloc, considérablement renforcée

l’étape suivante, semble-t-il, que j’expérimente depuis hier soir,
est directement inspirée de cette progression de l’action de mes mains,
à présent plus minimaliste, plus économe, plus efficace,
consiste à laisser chaque groupe de vagues, n’importe où dans mon corps, terminer son cycle,
de laisser chaque sensation aller à son terme,
plutôt que de tout laisser s’entre-chevaucher anarchiquement,
ainsi chaque d’elle peut exprimer les différentes nuances, les différentes subtilités, de son parcours

c’est fondamentalement un changement de rythme et une synchronisation différente
entre les différents acteurs de mon plaisir,
j’attends que chaque groupe de sensations aillent jusqu’au bout de son cycle,
laissant le corps même un instant comme s’enfoncer
dans le silence d’un hangar qui résonnait très fort, il y a encore quelques instants

le corps en état de réceptivité maximale, les sens en alerte, exacerbés,
la tension sexuelle en croissance constante, les énergies montant en abondance des profondeurs,
le corps devient comme une cathédrale de chair d’où s’élève un hymne païen, un hymne à la vie

laisser les sensations se développer jusqu’au bout de leur course,
leur permettant d’exprimer tous les coloris de leurs nuances
et plonger à la suite un instant dans le silence de la chair en émoi, transformée en autel ardent,
l’on sent comme un coeur battre dans nos abysses, la vie pulse en nous comme une perle à l’état brut,
avant qu’à nouveau s’élèvent de toutes parts les sensations comme des choeurs onctueux de nectar,
se répandant partout sous les voûtes, entre les colonnes et les nefs,
entre les nerfs et la viande, les os et les muscles

c’est un ralentissement certain, au début un peu décousue,
c’est un autre rythme à prendre, avec d’autres synchronisations, d’autres enchaînements,
ne plus se précipiter, laisser les choses suivre leur cours,
une forme de respect pour ce qui est en train de d’exprimer,
pour que l’ivresse soit encore meilleure, plus subtile, plus riche,
que les décollages mènent encore plus haut

un chant 2.0 dans le sang, prend peu à peu, semble-t-il, forme