#38545
bzo
Participant

j’évoque régulièrement ma complicité avec mon corps,
sans doute certaines personnes qui me lisent
(mais en y’a-t-il seulement un autre à part @andraneros quand il n’est pas en vacances?)
sont-ils perplexe, se demandent-ils ce que je veux dire par là

j’y ai réfléchi aussi un peu ce matin, entre deux moments de plaisir, d’emportement par le désir,
ce que je qualifie de complicité avec mon corps,
on pourrait dire que c’est le rewiring
mais le rewiring poussé à un stade très avancé

au jour d’aujourd’hui, je peux effectuer n’importe quel geste, n’importe quel mouvement,
si je l’effectue avec une intention sexuelle,
qu’est-ce que c’est qu’une intention sexuelle?
un geste, un mouvement, donc effectué avec l’intention d’obtenir du plaisir,
qui met en route en nous des tas de mécanismes,
j’écrivais donc, si j’effectuais n’importe quel geste, n’importe quel mouvement
avec l’intention d’obtenir du plaisir avec,
eh bien je l’ai, il se déclenche

ça, j’appelle la complicité avec mon corps, je l’obtiens grâce à la complicité avec mon corps
mais on pourrait aussi qualifier ce phénomène de rewiring, je crois,
on s’habitue à interpréter des tensions et des relâchements musculaires,
le moindre effleurement, le moindre frottement, la moindre pression
comme sensations de plaisir riches et variées,
on obtient une palette infinie, en fait ainsi, les combinaisons n ‘ont aucune limite,
on bouge ceci, cela puis on bouge ceci ou cela en même temps aussi,
on obtient ainsi un kaléidoscope sans cesse changeant dans sa chair

qu’habitue-t-on ainsi? son corps, son cerveau?
les deux, je crois, on habitue surtout son cerveau à être un relais du corps,
à ne plus fonctionner juste comme une machine à penser, à réfléchir,
comme un écureuil qui tourne dans sa cage
mais à s’ouvrir au reste du corps et recevoir des milliers de messages à chaque instant qui vont monter,
le cerveau et le corps vont collaborer intimement,
une complicité va s’établir
pour que nos séances se transforment en une fête sans pareille

le rewiring, c’est donc le cerveau et le corps,
le cerveau apprend à faire partie du corps, ne faire plus qu’un avec lui,
apprend à ne plus être qu’une partie du corps parmi d’autres,
apprend à vivre avec lui, à se lâcher à l’unissons avec lui, à se laisser emporter avec lui,
le cerveau devient corps et le corps devient cerveau,
ils ne forment plus qu’un,
c’est cela le rewiring quand on le pousse bien loin, il me semble

il n’est jamais vraiment terminé, le rewiring,
c’est un work in progress, il est toujours à parfaire,
à être rendu plus fin, plus précis, plus puissant