#38579
bzo
Participant

ces derniers temps je pratique systématiquement au réveil,
avec cette chaleur, je m’éveille assez tôt, je reste traîner au lit,
je me rendors, je me réveille, je meuble avec du plaisir,
j’entremêle le sommeil au plaisir

je n’ai qu’à avoir les cuisses serrées, bouger un peu,
contracter vaguement n’importe quel partie du corps
et déjà c’est comme si je pressai une éponge sursaturée d’ondes délicieuses,
on la touche à peine cette éponge et elle s’épanche,
elle dégouline de tous les côtés dans mon bassin

lentement je me mets un peu en mode liane lascive,
dans mon corps de tous les côtés, de la soie chaude qui apparaît,
qui se met à danser, à onduler, comme un poulpe chaud,
comme mon intérieur s’enflamme facilement,
c’est comme si j’avais des partenaires en moi qui n’attendent que mon signal
pour se mettre à danser le sexe ensemble,
la sensation de faire l’amour tout seul est tellement divine,
mon corps bouge lascivement, langoureusement
et de partout des sensations arrivent qui m’emportent comme un fétu de paille,
je suis roulé, chahuté, frotte, pressé sur des vagues

mes bras m’enlacent, me caressent
mais ce que je ressens, c’est qu’on me caresse et que je caresse quelqu’un d’autre,
les sensations semblent tendues entre ces deux pôles,
je suis en train de caresser quelqu’un, je ressens ce que cette personne vit
et puis je me sens caressé par quelqu’un d’autre,
c’est comme si je n’existais plus en fait,
la notion que c’est moi tout seul qui fait tout cela, n’existait plus,
je me sens multiple, perçois démultiplié,
c’est un jeu de miroir qui est totalement devenu ma réalité sensible

pas beaucoup d’orgasmes ces derniers jours
mais à chaque instant une intensité telle, une variété de nuances telle,
que cela semble de la jouissance constamment

dehors il y a plein de pigeons sous mes fenêtres, sur la corniche, sur le bord du toit,
avec mes gémissements,
ils doivent me prendre pour une espèce particulière qui roucoule de derrière ces murs,
ils s’attroupent pour écouter mon chant bizarre,
c’est la saison de l’accouplement, ils doivent se dire