#38826
bzo
Participant

en même temps à chaque instant, le plaisir de pénétrer et le plaisir d’être pénétré,
le plaisir de se sentir fendu et humide par en-dessous
et en même temps aussi, pointu, dressé, turgescent, quelque part,
le plaisir de se sentir un bassin large, élastique et dansant lascivement,
le plaisir de se sentir en même temps porteur de la toute puissance du coup de rein mâle,
c’est le plaisir androgyne, un plaisir rare en solo

me suis totalement affranchi des limites de mon identité sexuelle,
le désir en moi est libre d’évoluer, dans toutes les directions,
cela se traduit par une sorte de spontanéité, sans tabous et sans limites,
du geste, du mouvement, des postures, des élans, du spectre du ressenti,
me faisant vivre instant après instant, s’emmêlant,
les sensations fluctuant entre mon pôle mâle et mon pôle femelle

c’est possible car chaque sensation est comme un iceberg en nous,
je veux dire par là qu’elle a en quelque sorte, une partie émergée et une partie immergée
un segment masculin, accessible par défaut et un segment féminin plus vaste, dans les profondeurs,
j’essaye de vivre en même temps l’ensemble du spectre,
j’essaie de tendre vers cette possibilité d’incandescence totale en nous

ainsi, on se perçoit deux unis, tout seul,
ainsi, la communion charnelle est dans une seule chair,
toujours plus parfaite et cependant toujours plus imparfaite aussi,
ainsi on se bâtit un palais en soi, en l’absence de l’autre, en l’honneur de l’autre,
ainsi on découvre en soi et on apprend à exploiter, le trésor commun enfoui dans les profondeurs,
ainsi, on tend vers une forme de plénitude, d’accomplissement et d’épanouissement,
uniques, dans l’instant, de la chair