#39003
bzo
Participant

finalement la seule chose que je m’interdis, c’est d’approcher les mains de mes génitaux
pour le reste,
je caresse, je presse, je tords, je contracte, je frotte, j’effleure, je griffe,
à peu près, tout ce que peut se caresser, se tordre, se presser,
se contracter, se frotter, s’effleurer, se griffer

de plus, j’aime à fouiller avec gourmandise des doigts derrière, dans ma petite crevasse
que je nettoie toujours bien à l’eau après avoir été aux toilettes, à cette fin,
bien que des doigts vaguement odorants, tout seul à la maison, ne me dérangent pas outre mesure

et puis, et puis,
j’aime à me balancer lascivement, hypnotiquement, du bassin,
lentement, très lentement, arabesques intimes, brûlantes ondulations,
je me sens plante carnivore en quête immobile d’une proie par moments,
j’ai les deux sexes entre les jambes,
tandis que l’un pendouille mollement, placidement, par devant
mais il ne faut pas s’y fier,
l’autre dans l’invisible, palpite, irradie,
a ses racines brûlantes tout au fond de moi

les deux, sont tellement importants, sont des relais privilégiés à ondes,
ces gerbes d’amour qui montent en moi,
qui rendent ma viande et mon âme, incandescentes

mélange, mix, vibrations cosmopolites, vibrations qui naissent de partout,
notre corps a un sexe, le monde a des corps