hé hé, jour après jour, semaine après semaine, séance après séance,
tu gagnes du terrain, lentement mais sûrement,
tu éveilles de l’inconnu en toi, tu te frottes à de l’inconnu en toi,
tu es assis sur un volcan d’énergies, tu te colles de plus en plus à lui,
tu sais de plus en plus le titiller, de plus en plus te lâcher
et sentir ses flots de vibrations, monter en toi, envahir ta chair
ce sont les récompenses de s’être engagé dans une voie résolument audacieuse,
de repousser sans cesse les limites du rewiring en toi,
acquérir, ce que j’appelle, la complicité de son corps,
la délicieuse complicité de son corps,
la complicité ultime, celle qui libère toutes les clefs secrètes, ouvre toutes les portes
percevoir de plus en plus chaque détail,
que cela monte de plus en plus de partout,
que chaque partie du corps devienne comme une liesse bien particulière, tout en se fondant dans le chœur,
vivre l’ensemble, percevoir l’ensemble, unité, globalité, unisson,
pamoison généralisée tapie dans tout notre être,
comme un soleil montant à l’horizon
il s’agit de plus en plus de pouvoir faire n’importe quoi, n’importe comment,
être un fomenteur d’anarchie harmonieuse en nous
du moment que notre corps nous est acquis, est prêt pour la fête,
bouger n’importe quoi, n’importe comment,
contracter n’importe quoi, n’importe comment,
du moment qu’il y a intention sexuelle
je viens d’écrire, intention sexuelle mais c’est bien à tort,
à ce stade, je n’aurai plus du utiliser ce mot, sexuelle,
juste, habité de l’envie de ressentir, juste habité de l’envie de percevoir,
de l’inconnu enveloppé dans du frisson, dans du nectar,
juste habité de l’envie de vivre des extases de toutes sortes,
juste envie de vivre la complicité délicieuse avec ce corps
qui est comme un tapis magique, un tapis volant qui nous emporte
aux confins inconnus de nous-même