#39511
bzo
Participant

Et faut que j’apprends à ne plus trop penser pendant les sessions mais ça c’est pas gagné du tout !!

alors tout cela est à double tranchant, il ne faut pas penser,
penser le moins possible pour parvenir à se connecter à son corps,
à optimiser notre écoute
cependant si on doit se forcer à essayer de restreindre ses pensées, c’est contre-productif aussi

le truc ici, ce n’est pas d’essayer de restreindre ses pensées
tout en ayant conscience que ce n’est pas le moment d’analyser,
qu’il ne faut pas essayer de réfléchir à ce que l’on fait,
essayer de ne pas mener l’action avec son intellect
mais au contraire, tenter de laisser le corps prendre la main,
d’éveiller nos pulsions, notre instinct, le désir,
d’acquérir une sorte de proximité ainsi avec son corps

quand c’est bien développé, tout cela,
on a ainsi souvent l’impression de ne plus être dans sa tête,
partout en même temps dans son corps, au plus près de l’action,
on a l’impression que notre tête , n’est plus qu’une éponge imbibée de sensations,
de signaux de toutes sortes montant d’un peu partout

quand je suis comme cela, en plein action,
les pensées passent dans ma tête comme des nuages rapidement chassées par le vent,
elles obscurcissent un instant le cours de l’action, ma perception de ce qui se passe
mais comme c’est devenu un automatisme chez moi,
elles sont chassées quasi instantanément, se perdent

cependant il peut arriver de penser quelques instants à quelque chose, à ce que je vais manger
ou à ce que j’ai fait de la journée, etc,
dans ces moments, c’est comme si tout le reste était en pause, prêt à redémarrer au quart de tour
puis j’arrête ma réflexion, les pensées évacuent la place,
mon intellect comme un chien bien éduqué,
va se coucher dans un coin dans sa niche et c’est reparti

enfin, chien bien éduqué quand tout va bien, il revient tout même régulièrement,
là, c’est l’effet nuage sombre qui assombri la perception quelques instants,
avant d’aller se perdre plus loin presque immédiatement

tout cela pour dire, qu’il ne faut pas essayer de se forcer non plus à ne pas penser,
avoir conscience de tout ce que j’ai écrit plus haut,
permet déjà de déclencher pas mal de choses
mais se forcer, n’est jamais une bonne chose avec des mécanismes aussi fins, délicats et complexes

plutôt de vouloir se forcer à tout prix à ne pas penser,
méthode avec laquelle on ne va arriver à rien de bon,
il faut être résilient et souple comme le roseau,
on se penche et on se redresse, on se penche et on se redresse,
une pensée arrive, fait se pencher notre perception, notre connexion à notre corps
puis celle-ci se redresse,
on n’arrivera pas à être un bâton droit, on va finir pas casser sous la pression qui ira en s’augmentant

prendre conscience que les pensées n’ont pas grand intérêt durant l’action,
que l’on doit arriver à faire un avec son corps,
à réfléchir avec celui-ci, à réfléchir avec ses organes, avec son sang, avec ses os,
est un pas très important,
une pensée arrive, il suffit de ne pas chercher à la creuser, à passer du temps avec
mais au contraire, essayer juste de faire attention à ce que l’on fait, à ce qui nous arrive

on ne peut pas empêcher les pensées d’arriver,
par contre on peut choisir de ne pas passer du temps avec elles ,
on peut choisir de ne pas passer du temps à les creuser