#40045
bzo
Participant

Non pas ce genre de problèmes, juste la charge mentale de la journée ou du moment, des préoccupations, des doutes, ou même l’intellectualisation de la pratique que je sais pourtant néfaste pour la progression… En effet, je me sens comme si quelque chose coince un peu, que je ne sais pas de quel manière déceler si les sensations qui viennent sont les bonnes.

surtout l’intellectualisation de la pratique, c’est le principal ennemi de l’homme occidental,
on intellectualise tout, on gouverne tout depuis une petite cage dorée dans notre tête,
eh bien dans cette pratique, c’est un des plus grands défis,
parvenir à laisser son corps nous mener, faire un avec lui

moi qui ait poussé ce mécanisme très loin, j’entends vraiment deux voix en moi,
lui qui vient de ma tête, de mon intellect qui me fait toutes sortes de suggestions,
“tiens, tu devrais faire ceci, tu devrais faire cela, essaie un peu plus fort ici, tu devrais bouger cela”,
c’est une voix que j’ignore systématiquement
mais elle revient très régulièrement et c’est normal, on est des êtres pensants
mais si on veut que notre pratique atteigne des hauteurs magnifiques,
il faut apprendre à ignorer cette voix qui cherche à mener nos actions durant les séances

pour ne plus écouter que l’autre,
l’autre ne s’exprime pas vraiment, la voix du corps mais du corps entier, la tête comprise,
formant une sorte de tout uni,
c’est une sorte d’action non réfléchie mais menée tout de même par le ressenti, par les instincts,
enfin il y a des tas de choses qui interviennent,
cela forme en moi comme une sorte d’impulsion magnifique, une sensation de complicité extraordinaire avec mon corps,
un accord profond dans l’instant de tout mon être, une entente avec mes entrailles,
les énergies montent, à flots interrompues, elles se transforment en sensations ineffables,
c’est un chant du corps, de tout mon être
qui monte de partout, sensuel, flot de jouissance et de volupté ininterrompu

Ensuite j’ai simplement effectué de très légers mouvements du périnée qui ont alimenté la sensation agréable. Je n’ai pas essayer de rattraper ce qui m’est passé sous le nez, j’ai juste apprécié le moment présent, et je pense que ça a fait la différence.

au début, on ne sait pas faire la différence entre les commandes qui nous viennent de notre intellect
et puis quand c’est juste notre instinct, enflammé par le désir,
qui nous mène

juste se laisser aller, se laisser emporté, ne pas résister, ne pas vouloir diriger les choses

Combien de temps ou de séances a été nécessaire entre ta première séance et ton premier plaisir/orgasme notable ?

difficile à dire, c’est plus trop net dans mes souvenirs,
peut-être que si je lisais mes premiers messages par ici
mais je n’ai pas trop envie de me relire

du plaisir s’est installé assez rapidement mais le premier orgasme vraiment sérieux, a pris tout de même quelques semaines

Peut-être, je l’espère, le plaisir prostatique m’ouvrira la porte du multi-orgasme par la séparation entre l’orgasme et l’éjaculation que prône le Tao.

il ne faut pas avoir des idées fixes ou préconçues, suis ton propre Tao, invente ton propre Tao,
laisse l’éjaculation monter si le corps veut qu’il monte,
pour moi, l’important, c’est de trouver l’accord dans l’instant, de se sentir un, de se sentir complet,
de vivre un épanouissement superbe

enfin moi, tous les dogmes m’ennuient, Tao et tout le reste, je lis un peu, je grapille
mais cela reste en périphérie, je ne laisse plus rien m’influencer,
je ne fais confiance qu’à ce que je porte au plus profond de moi

j’espère aussi que mes tétons se réveillerons également.

les tétons se réveilleront si tu les chipotes régulièrement

Ne plus me le secouer pour m’assurer que le pénis ne viendra pas interférer dans le rewiring. Le mettre en pause. Pour faire monter un désir qu’une branlette a tendance à faire redescendre, et pour être dans les meilleurs conditions lors des séances.

ce n’est pas facile, bien sûr, tant que notre pratique ne nous assagit pas, ne nous déverse pas des flots de plaisir dans le corps,
au moins ne plus regarder du tout du porno,
aide à équilibrer et à savoir mieux utiliser son énergie, on sent moins le besoin ainsi de lâcher son coup,
pour le reste, il ne faut pas trop se forcer,
autant le faire après une séance où tu as eu des bonnes sensations prostatiques,
les orgasmes éjaculatoires dans ces conditions,
ont une puissance et des colorations étonnantes

Il faut dire que ma quête du plaisir prostatique fait partie intégrante d’un tout plus grand. Celui d’atteindre un degrés élevé de présence dans l’amour à deux, avec ma partenaire.

la prostate nous ouvre beaucoup de portes, elle nous donne accès en grand à nos énergies,
beaucoup plus que nos génitaux avec sa sexualité par défaut, passe partout,
la prostate nous donne aussi accès au féminin,
on peut choisir juste d’injecter sa puissance, ses coloris magnifiques, dans les orgasmes prostatiques
ou aller plus loin, aller à sa découverte, l’explorer,
notre corps nous donne la possibilité de vivre le plaisir au féminin,
moi par exemple, c’est le choix que j’ai fais et je le vis à 100% ainsi

Et il me semble que le plaisir prostatique est complémentaire avec le Tao face auquel j’ai buté il y a quelques mois.

totalement, c’est automatique, à partir du moment où tu privilégies de plus en plus la qualité,
plutôt que la quantité,
enchaîner les orgasmes pendant des heures, c’est bon pendant un certain temps
mais l’étape suivante, c’est de les affiner, de les diversifier, de les enrichir, de plus en plus
et ainsi peu peu , on atterrit sur des continents de plus en plus inconnus,
cela reste toujours de la volupté, de la jouissance
mais cela devient aussi de plus en plus en même temps, autre chose

Et comme tu l’évoques entre les lignes bzo, cette connaissance approfondie entraînera ma partenaire dans une connaissance d’elle-même aussi, par émulation.

absolument cette pratique permet l’épanouissement aussi à deux, l’envol à deux,
la vérité, c’est qu’on porte l’autre aussi en soi,
donc plonger en soi, à la découverte de soi, c’est découvrir l’autre, selon mon expérience,
que l’autre est là en nous

et faire l’amour avec l’autre, c’est faire l’amour en même temps, avec soi-même et vice et versa,
une fois que chaque partenaire est avancé dans son parcours, ces jeux de miroir,
de découverte de l’autre en soi, dans ses profondeurs,
permettent l’union de façon absolument sublime