#40564
bzo
Participant

si on qualifie d’obsédé sexuel, quelqu’un qui ne pense qu’a cela ou à peu près,
quelqu’un dont l’imagination est imbibée de fantasmes, d’idées lubriques, de visions salaces,
alors je suis tout le contraire car je n’y pense jamais

par contre, c’est vrai que j’essaie autant que possible tout le long de la journée, de la nuit,
de me procurer des sensations voluptueuses, de la jouissance, des orgasmes
tant que cela n’empiète trop sur mes autres occupations,
j’ai mis au point en solitaire une technique qui est devenue très efficace,
pour faire couler à volonté des flots de volupté et de jouissance en moi,
comme ce fil-blog sur mon autosexualité, en atteste

je ne fantasme pas non plus ou très rarement,
parfois en rue, quand je vois un beau cul, bien formé, bouger,
quelques secondes, je sens comme une raideur dans mon pantalon
ou encore deux seins se balancer dans un chemisier ou un t-shirt, font aussi leur effet
ou même, je devine la forme d’un sexe d’homme dans son pantalon, là aussi cela peut m’émoustiller un moment
mais pas beaucoup plus,
je ne regarde plus jamais de porno,
cela aide bien à se recentrer, à préserver ses forces sexuelles, à désintoxiquer son imagination
et savoir se donner dans les moments où cela vaut vraiment la peine, à 100%

disons que c’est très très spécial pour l’instant chez moi, comme on peut le lire par ici,
c’est mêlé quasi exclusivement à mes autres occupations du quotidien,
deux, trois secondes par-ci, deux, trois minutes par-là,
j’ai effectué une espèce de fusion entre mes activités diverses du quotidien et puis ma pratique,
c’est possible uniquement, bien sûr car je suis en télétravail depuis des mois,
au bureau, avec des gens autour, ce ne serait pas le cas,
je gémis trop facilement sans même m’en rendre compte

complètement entremêlés à mes faits et gestes, des sortes d’apartés de plaisir
comme une ponctuation délicieuse à la phrase de mes occupations quotidiennes
qui s’écrit et s’efface au fil des instants,
ou alors des espèces de petits entractes plus spécifiquement dédiés,
je me lève un instant, par exemple, debout contre mon bureau, le cul un peu posé dessus,
comme j’aime tellement à le faire ces derniers temps
ou encore alors, debout au milieu de la pièce, les yeux fermés, comme dansant voluptueusement en moi-même,
n’importe quel mouvement, n’importe quel geste, en fait, effectué lascivement,
très rapidement, me procure du plaisir, peut me faire jouir

ne pas y penser mais le faire le plus souvent possible,
au moins j’y pense, au mieux je le fais, je me suis rendu compte,
il faut relativiser, bien sûr, remettre dans son contexte, ce genre d’affirmation
car en fait, tous les aspects de ma pratique ont été à un moment donné ou à un autre,
pensés, décortiqués, dans leurs moindres détails, explorés dans leurs moindres ramifications
mais l’ensemble, finalement, doit juste servir à fournir un cadre, une structure ,
qui permette de faire jaillir, une fois que c’est au point, le plus efficacement possible, les forces en nous,
qui permette au corps de s’exprimer le plus librement possible, sans plus aucune contrainte, plus aucune restriction,
en tout cas, dans ma façon de pratiquer

et donc tout ce qui ne peut pas être géré par le corps lui-même, durant l’action,
être effectué sans l’intervention de l’intellect,
en d’autres mots, tout ce qui nécessite systématiquement notre pensée pour être déclenché et puis guidé,
n’est pas bonne pour moi,
une bonne technique, est une technique qui se fait oublier complètement,
si elle continue de trotter dans notre tête,
qu’elle nécessite tout le temps l’intervention de notre intellect,
alors il y a quelque chose qui ne va pas avec

laissez vous bouger, laissez-vous mener, laissez-vous entraîner par le désir, par vos instincts,
séparez vos pensées et vos actions, forcez-vous à les garder séparées,
qu’il n’y ait plus aucune lien direct de cause à effet entre elles,
faites le vide dans votre tête,
vous allez être étonné comme c’est facile une fois qu’on en prend un peu l’habitude,
ne pas mener l’action avec son intellect, juste laisser faire,
on ne fait jamais très longtemps n’importe quoi,
notre désir, nos instincts, tout un collectif montant de nos entrailles
vont s’emparer des commandes, en deux temps, trois mouvements,
si vous êtes prêts pour cela

mais ce n’est pas non plus un problème, si vous n’êtes pas prêts,
maladroitement, on se fait son chemin petit à petit,
il faut savoir souffrir, en l’occurrence, dans notre quête de plaisir,
la souffrance correspond juste à ne rien ressentir ou du moins,
beaucoup moins que ce que l’on espérait

laissez couler librement, éveiller le flux montant de vos entrailles,
la richesse et la variété des signaux sont confondantes,
le ressenti peut devenir comme un océan dansant en nous,
que les sensations jaillissent sans altération, pures, intactes, brillant de toute leur splendeur
pour quelques instants dans notre chair