ne pas arriver jusqu’à l’éjaculation dans ma façon de pratiquer,
est une affaire de noyer les ondes génitales quand elles commencent à se transformer un peu trop en plaisir pénien
dans un flot accru d’ondes prostatiques,
celles-ci semblent les éteindre, les moucher comme une chandelle
je frotte, je presse, mon sexe, mes couilles, ils semblent rayonner en moi leurs ondes par vagues délicieuses,
c’est la plus ineffable volupté que je connaisse,
ça mélangé aux mains qui courent un peu partout sur tout le corps,
je pourrais rester des heures ainsi,
comme on gratte sa guitare, improvisant et encore improvisant
eh oui, c’est nouveau, j’ai refais une séance au lit de près d’une heure,
comme quoi il ne faut jamais écrire, fontaine, je ne boirai jamais plus à ton eau
mais je n’en suis pas à une contradiction près,
ce journal suit mes pérégrinations, c’est un joyeux zigzag, parfois je rebrousse chemin même
je croque les instants avec gourmandise avec mon cher complice,
en mode yin, je balance mon cul, j’écarte mes cuisses, j’attends que la contraction remonte en moi,
je vibre de toutes parts, je suis souple comme un roseau, je sillonne les draps,
le chemin le plus court d’un point à un autre, c’est une courbe,
tous les géographes vont le diront
la courbe est divine, la courbe est danse, la courbe est vibrations
et ma chair est une piste de danse, un bac à sable, un laboratoire d’alchimiste qui vise les étoiles