#40718
Andraneros
Modérateur

Tu demandes :

Faite vous toujours attention à votre respiration pour atteindre au plaisir ? La respiration abdominale ? Moi j’y prête pas attention c’est peut-être pour ça que j’arrive pas ?

C’est une question importante. Comme le dit @bzo le contrôle de la respiration est un élément de base dans l’accès au plaisir prostatique bien inscrit dans la méthode proposée par le Traité d’Aneros. Pourquoi ? Parce que cette méthode d’accès du plaisir prostatique s’inscrit dans une tradition de développement personnel basée sur une forme de méditation. Cette tradition dans toutes ces variations permet d’atteindre bien d’autres objectifs plus fréquents dans notre société et beaucoup mieux documentés que notre pratique particulière.

Et pourtant certains prostatonautes accèdent au plaisir prostatique sans se poser cette question. Comment ? Je vois 2 réponses :
1. La première serait qu’ils sont spontanément sensibles à la stimulation interne de leur prostate. Ils jouissent instinctivement dès les premières sessions, sans avoir besoin d’appliquer une méthode particulière, comme les adolescents découvrent l’orgasme (et l’éjaculation pour les garçons).
2. La seconde serait qu’ils peuvent respirer naturellement de cette manière sans ressentir aucune gêne ni oppression. Ils n’ont donc pas « besoin de faire attention à » leur respiration.


@Caktil
nous donne l’exemple d’un des effets remarquables de notre cheminement prostatique. La pratique volontaire régulière d’une forme d’exercice particulier contribue à modifier les comportements ou les réactions de notre organisme. Il nous disait en décembre 2019 :

Au cours de mes séance, j’essayais d’appliquer les recommandations du traité d’Aneros. 

Il te dit maintenant :

Il y a quelques mois en arrière, il fallait que je les fasse pendant une vingtaine de minutes avant de ressentir les premières petites sensations intéressantes. Maintenant, je le fais pendant une minute, peut-être moins. Déjà après quatre ou cinq inspirations ou expirations, je ressens du plaisir quand j’arrive en bout de course, c’est à dire quand mes poumons sont super pleins ou super vides.

J’en tire 2 conclusions :
1. La pratique permet de passer d’une situation d’effort conscient à une situation d’acte naturel.
2. La pratique permet d’associer sous forme d’automatisme une action (respiration abdominale profonde) et l’un de ses effets (vagues de plaisir). C’est une part du travail de reconditionnement de notre organisme que nous faisons pendant le cheminement vers l’orgasme prostatique.

Mon expérience me semble assez proche de la tienne. Cette respiration n’est pas naturelle pour moi. Ma respiration naturelle est thoracique, par le nez et suffisamment ample pour que mon rythme soit plutôt lent, comparé à beaucoup d’autres personnes.

Quand je respirais autrement je ressentais une forme d’oppression respiratoire, qui ne correspondait à aucun phénomène physiologique objectif. Contraindre ma respiration créait chez moi un besoin de respirer librement qui perturbait ma relaxation. A l’époque j’ai contourné cette difficulté en portant mon masseur pendant la nuit. Cela m’a permis d’être réveillé par la présence de mon masseur en étant dans les meilleures conditions à la fois de détente et de lâcher prise, dans un état de demi sommeil ou de demi éveil. J’ai pris soin de capitaliser sur ces premières sensations et de les replacer autant que possible dans le cadre du traité pour construire (lentement) la suite de ma progression.

Aujourd’hui la respiration abdominale n’est toujours pas naturelle chez moi mais mon organisme a appris à l’accepter sans aucune sensation d’oppression et elle est maintenant intégrée dans mon processus de relaxation. Cela dit la pratique a créé de nouveaux réflexes et quand les conditions sont réunies mon plaisir peut atteindre des sommets en quelques très courtes minutes.

Ce que je te disais il y a 15 jours reste vrai :

– 2) Ensuite travailler à ta guise, hors contexte prostatique tous les éléments qui sont présents dans le traité (relaxation, respiration abdominale, exercices des muscles du périnée) et d’autres comme la pratique d’une stimulation anale, de la masturbation sans éjaculation (« edging » sur les forums anglophones), la pratique de massages dits tantriques ou énergétiques, la pratique du « slow sex » voire « very slow », la pratique de disciplines susceptibles de t’aider à prendre conscience des énergies qui circulent dans ton corps et des états de tension qui sont présents.

Quand on fait partie des hommes qui n’accèdent pas facilement au plaisir prostatique on doit suivre 2 règles de conduite pour y parvenir:
1. Être profondément confiant qu’une pratique régulière sans attente ni frustration finira toujours par nous faire vivre l’expérience de l’orgasme prostatique.
2. Accepter qu’accéder à l’orgasme prostatique est comme faire un puzzle, composé de nombreuses pièces qu’il faut assembler par groupes d’abord puis par sous-ensembles avant de reconstituer l’image complète.

Bon cheminement @Paul.