#40802
bzo
Participant

ce matin, sous la couverture, en commençant à m’étirer au réveil,
commençant aussi à me caresser un peu partout, lentement, méticuleusement,
frottant aussi mes cuisses contre mes bijoux de famille
et enfin , faisant remonter à un rythme régulier, des contractions,
bref toute ma délicieuse petite machinerie qui se mettait en route,
je me suis fait une réflexion
mais je suis installé, immergé, dans un sexe

c’est la première impression que j’ai eu ce matin
tandis que j’étais envahi de toutes part de sensations ineffables,
ça venait tellement de partout, cela m’envahissait tellement de toutes parts,
que je me suis dit, je suis plongé dans un sexe qui me baigne dans ses informations délicieuses

je barbote là-dedans, oh oui comme c’est bon de barboter là-dedans,
j’écris, je barbote là-dedans
mais ce n’est qu’une image, la vérité, la métaphore serait plus exacte, si j’écrivais,
je barbote dans moi-même qui suit devenu un sexe jusqu’à dans la moindre de mes fibres,
jusqu’au plus profond de mon être
et mon intellect, lui, lui, il n’existe plus pour l’instant, il est bâillonné dans un coin, il ne bouge plus,
je pense avec tout mon corps, toute ma tête , aussi quelque part
mais sans cette part habituellement qui me sert à réfléchir,
sans cette cellule dans laquelle je suis habituellement enfermé
je suis partout pour l’instant dans mon corps, je sens avec lui, je m’émeus avec lui, je bouge avec lui,
comme en direct dans ma chair, en live absolu, je vis l’instant avec lui, suis dans lui partout
et je réfléchis l’action avec tout mon être au fur et à mesure que je sens ce qui se passe,
mené par les sensations, “sensations driven”, je me bouge, mon corps se bouge, moi fondu dedans,
unité parfaite dans l’instant, vibrant de toutes parts, percevant de toutes parts
et cela continue tandis que j’écris ce texte, le moindre mouvement, le moindre contact,
même juste écrire ce texte, bouger ma main, crée des sensations en moi,
cela vibre de tous les côtés, constamment en moi pour l’instant

je ne me sens aucunement dépassé, c’est voulu, c’est consentant, j’ai ouvert en grand les digues,
je peux les refermer à tout moment mais pourquoi faire?
je suis tout seul à la maison, que la fête continue, que la fête soit envahissante,
que la fête m’engloutisse,
qu’elle me roule de tous les côtés, qu’elle me dérègle, qu’elle me chamboule de fond en comble,
je me fais l’amour, je me sens me pénétrer de tous les côtés,
je me sens frotté de partout, envahi tellement délicieusement, c’est tellement fort, tellement irrésistible,
ah, ah, ah, ah, ah, ah, ah, ah, ah, oui, oui, oui, oui, oui, oui,
voilà ce que j’appelle une bonne façon de commencer sa journée