#40812
Andraneros
Modérateur

Bonjour @persevere et bienvenue sur notre forum.
Vous nous dites :

persévérer jusqu’à l’ultime sommet

Cette expression comporte deux termes.
« persévérer » s’accorde parfaitement à la notion de cheminement que nous mettons souvent en avant pour illustrer que la pratique du massage prostatique peut demander du temps et de nombreuses sessions avant de procurer une jouissance bien supérieure à celle que nous connaissons instinctivement avec une stimulation centrée sur le pénis.

« l’ultime sommet » en revanche ne correspond pas à l’expérience vécue par les hommes qui ont réussi à vivre des orgasmes prostatiques.

• D’une part nous sommes tous différents et vivons nos expériences d’orgasmes prostatiques avec des effets très différents. De ce point de vue il n’y a donc pas « un sommet » mais « des sommets » qui représentent autant de réponses différentes aux diverses stimulations utilisées dans notre pratique et autant de chemins à suivre pour connaître le plaisir prostatique.

• D’autre part la notion de sommet laisse penser qu’une fois celui-ci atteint la suite n’est que répétition de la même escalade. Or le témoignage des prostatonautes les plus avancés tend à montrer qu’il n’y a pas vraiment de « sommet » parce qu’il y a toujours un autre sommet derrière le précédent qui n’en est donc plus un. De ce point de vue notre progression est sans fin.

Pour bénéficier au mieux du temps que nous consacrons à nos sessions il est important d’adopter un état d’esprit très différent et d’accepter l’idée que nous sommes engagés dans un travail de développement personnel plutôt que dans l’apprentissage d’un geste technique. Certains d’entre nous deviennent très rapidement capables de vivre leurs premiers enchaînements d’orgasmes prostatiques, d’autres ont besoin de beaucoup plus de temps. Dans ce cas il est important d’accepter la situation sans frustration et de persévérer tranquillement avec confiance. Votre pseudo me laisse penser que vous êtes bien engagé dans cette voie.

ma prostate est réveillée, cela ne fait aucun doute

J’ai la même impression en lisant votre message. C’est excellent.

Je suis détendu mais lorsque le plaisir se manifeste, je me rends compte que je contracte inconsciemment certains muscles :jambes, pieds, abdos…

Quand on débute les contractions involontaires peuvent être un signe de progrès ou un signe de blocage. Tout dépend de quelles contractions on parle. Mon expérience me conduit à distinguer 2 formes de contractions involontaires :

1. Les contractions qui sont à l’origine des micro mouvements du masseur et qui concernent l’anus, le rectum et les muscles qui forment le périnée et que des exercices appropriés permettent de contracter séparément pour « diriger » le masseur et renforcer son action sur la prostate. Ce sont celles dont parle le Traité d’Aneros et qu’on cherche à déclencher.

2. Les contractions qui sont associées au plaisir quand il devient très fort. Certaines sont une réaction instinctive de protection contre le plaisir ressenti comme « trop » intense pour être supporté. Le blocage corporel qu’elles induisent contribue à réduire la perception du plaisir. Ce sont celles qu’il faut éviter en approfondissant la détente, le relâchement musculaire. D’autres traduisent une perte du contrôle conscient de son corps et sont une forme d’expression du plaisir vécu, au même titre que des gémissements ou des larmes.

la sursollicitation n’est pas bénéfique

Le Traité conseille :

de ne pas d’utiliser le masseur prostatique plus de 2 à 3 utilisations par semaine avec au moins un jour de récupération entre chaque session (2 jours de préférence).

Deux éléments justifient ce conseil et correspondent à votre constat. Quand nous commençons, nos muscles de l’anus et du périnée sont très peu entraînés, sauf exception. Une session peut donc les fatiguer fortement même si nous n’en avons pas conscience (j’en ai personnellement pris conscience à l’occasion de quelques vraies crampes anales ; ouille, ouille!). En espaçant un peu nos sessions nous renforçons notre envie de les faire et nous faisons monter l’excitation qui est au début un moteur très important de nos progrès.

Pour la suite, après que l’on ait bien avancé dans notre cheminement, il n’existe aucune règle mécanique qui dise combien de temps exactement il « faudrait » laisser entre les sessions. Notre envie et la qualité de nos sessions sont les règles qu’il faut suivre.

Ce que j’espère, c’est créer une sensation de manque intense jusqu’aux prochaines sessions. Dans l’espoir de déclencher quelque chose de plus fort encore…

Vous avez raison à condition de ne pas engager vos sessions dans l’attente du super O.

Que faut il faire/que ne faut il pas faire quand le corps s’emballe et prend les rênes (au niveau contractions j’entends). Faut il les maintenir (faible, moyennement faible?) ou se relâcher complètement et ne rien faire

Il me semble que « quand le corps s’emballe et prend les rênes » les contraction volontaires ne sont plus nécessaires. Elles ne servent qu’à contrôler, relancer si nécessaire, le strict minimum. Dans la situation que vous décrivez le corps se fait l’amour comme indiqué dans le traité p 21 :

Les sensations sont tellement agréables que votre corps prend littéralement le contrôle et se fait l’amour à lui même en utilisant ces spasmes de vos muscles pour augmenter les sensations sur la prostate et faire glisser le masseur prostatique dans votre anus. Vous entrez dans une phase ou vous avez la sensation de perdre le contrôle de votre corps et vous avez un plaisir immense venant de votre bas ventre.

La phrase suivante vous donne la réponse :

N’ayez pas d’appréhension, il suffit simplement de relâcher la tension du sphincter pour arrêter le processus.

et sur la carte au Trésor

55. L’Aneros crée un plaisir intense et bouge en faisant de long mouvements (votre corps se fait l’amour)

Votre corps inconscient prend le contrôle. Vous devenez le passager de vos orgasmes comme le dit l’auteur du témoignage publié sur le site

Le pseudonyme que j’ai choisi « The passenger’ va bien avec l’approche que j’ai de l’Aneros. Laisser-vous aller et laisser votre corps et votre subconscient prendre le contrôle. Concentrez-vous intensément sur ce que vous ressentez mais n’essayez pas de forcer vos sensations. Suivez simplement la chevauchée ! 

Acceptez de renoncer au contrôle, laissez-vous porter par vos orgasmes.

Lorsque tout se passe bien, combien de temps pour arriver à l’orgasme? (durée moyenne d’une session)

Vous pouvez lire les réponses à votre question déjà apportées sur notre forum, de quelques secondes à 10 ou 15 minutes, selon son degré d’avancement, son tempérament, les circonstances. Vous constaterez que « arriver à l’orgasme » ne correspond en rien à la fin de la session car vous découvrirez qu’après un premier orgasme vous deviendrez capable d’en avoir de nombreux autres en succession dans la même session, qui s’enchaîneront très souvent avec de plus en plus d’intensité.

Après combien de temps estimez vous qu’une session n’aboutira pas et qu’il faut remballer le matos

C’est simple ; c’est quand vous sentez que ce ne sera le bon jour ou le bon moment. Chaque expérience en la matière est personnelle.
Je pense que vous êtes bien engagé dans votre cheminement. Continuez en intégrant progressivement ce que vous avez déjà lu, ce que nous pouvons vous dire en réponse à vos questions et surtout en vous appuyant sur l’expérience que vous emmagasinez session après session. Votre cheminement est de même nature que le nôtre mais va s’exprimer avec des particularités qui en feront un cheminement unique et personnel.

Bon cheminement @persevere.