c’est quelque chose de tellement sensuel, de tellement érotique, une douche,
enfin, l’acte de prendre une douche, je veux dire
les mains qui savonnent lentement le corps, méticuleusement le parcourent,
ces gestes, chez moi en tout cas,
se transforment systématiquement en caresses langoureuses, partout, peu à peu,
je ne peux y résister ces derniers temps, c’est plus fort que moi,
mon corps nu, humide, le frôlement caressant de ces millions de gouttes d’eau chaude
mes doigts glissent avec de plus en plus de lascivité,
d’attention au grain de la peau, à ses contours
et toujours, ce flot vertical d’eau qui m’entoure comme une gangue douce, dégoulinante
oh, le manège de mes mains m’enchante, me ravit de plus en plus
au fil des jours
je me savonne, cela mousse à gauche et à droite,
je m’approche de mon sexe, de mes couilles, je les palpe, je les presse,
je les retourne, je les inspecte, je les nettoie avec mille attention,
je les bichonne, mes petits outils, au repos, enfin plus pour longtemps,
je vais derrière, j’introduis un doigt plein de savon dans ma petite crevasse d’amour
j’ai commencé à me balancer sur place, à onduler un peu,
mes cuisses se sont serrés autour de mes bijoux de famille,
je continue à me savonner consciencieusement, joindre l’utile à l’agréable, n’est-ce pas,
presque une philosophie, un mode de vie,
tout un programme en tout cas
une contraction remonte en moi maintenant, quel délicieux et lent piston,
qui semble tout desceller sur son passage,
oh je jouis déjà, comme des filets d’orgasme semblent me parcourir
ultime bonheur, cerise sur le gâteau, je sens que je dois uriner,
arrêtons la douche pour déguster ce petit moment, à part comme il le mérite,
toujours je serre délicatement entre mes jambes, mon petit paquet vibrant doucement,
le liquide chaud commence à dégouliner,
mon sexe semble l’éjaculer plutôt, une longue et interminable coulée,
oh comme c’est bon, je continue à me balancer de plus en plus langoureusement,
et je me serre entre mes propres bras,
pressant de plus belle l’éponge de soie que j’ai entre les jambes
qui lâche un petit filet jaune pour l’instant
c’est plus chaud et plus doux que jamais, là en bas,
comme la volupté monte en moi, comme elle s’étend, comme elle me fait frissonner,
je suis pris dans des sables mouvants, je m’enfonce de plus en plus dedans,
oh que je coule à pic, que je m’enfonce jusqu’au centre de la terre ainsi!
ah, il faut finir, se sécher,
déjà!!!
comme c’était bon, dommage que la femme de ménage de tout l’heure,
n’était pas là avec moi sous la douche, sa peau contre ma peau,
nous aurions fait des tas d’étincelles ensemble,
nos corps auraient chanté de concert