#41200
bzo
Participant

cela parait toujours tellement neuf à chaque fois,
tellement encore jamais vécu,
c’est toujours tellement suprêmement fugace,
même si cela s’est prolongé pas mal de temps en nous,
tellement voyageant avec ses propres règles

l’esprit ne peut appréhender l’intensité du plaisir,
il ne peut en être seulement que le spectateur dans l’instant,
il est obligé d’avouer instantanément sa défaite s’il essaie d’y regoûter par lui-même
il ne peut être là juste que comme un chien qui remue la queue de contentement
mais qui ne comprend rien à ce qui s’est passé

pourtant notre chair nous sourit,
c’est la seule véritable trace tangible de ce qui s’est passé,
notre chair nous sourit et nous fait un clin d’oeil