#41239
bzo
Participant

ce matin, je suis resté longtemps au lit,
mon corps et moi, nous avions envie de jouer
et encore de jouer

pour nous adultes, le lit, c’est un peu notre bac à sable,
on peut s’y laisser aller, délier toutes les ressources cachées de ce corps, sans tabou,
laisser chanter la chair

ce matin donc, je ne m’en lassais pas,
mes mains allaient et venaient partout, mes hanches ondulaient,
comme il devient facile, à partir d’un moment donné,
de se laisser entraîner, juste comme cela, au gré du désir,
cela fonctionne tout seul,
on n’a plus qu’à se mettre en mode spectateur attentif,
juste s’imprégnant comme un buvard de tout ce qui se passe

ne plus réfléchir, juste vivre le miracle de cette chair qui s’enflamme,
de cette chair en roue libre,
est-ce sa face cachée, toute cette splendeur?
j’ai parfois l’impression que c’est juste dans ces instants
qu’elle se révèle comme elle est, une oasis splendide, luxuriante,
dans le courant de la journée, elle peut sembler un désert inhabité, infertile

mais le chemin du désert vers l’oasis,
c’est ce parcours qu’il nous appartient de découvrir,
d’apprendre à bien reconnaître,
nous avons la capacité de le parcourir toujours plus lestement
jusqu’à ce qu’il ne soit plus qu’une formalité, à peine un sas à traverser