matinée bien fructueuse, elle s’est terminée par une éjaculation,
l’orgasme en mode yin qui l’accompagnait, était d’une violence rare,
au plus je me laissais aller, au plus il devenait ouraganesque
j’aime cela, quand mon corps est pris de soubresauts, tremble,
que je me contorsionne dans tous les sens, pris de convulsions,
on dirait une sorte de labyrinthe dans lequel on est entraîné de force,
des montagnes russes d’une folie complète, où l’on fait des tours complets sur nous-même,
où l’on est plié, déplié, en deux, en trois, en quatre,
où la chair, tout à coup, semble déchirée, explosée, etc etc,
cela n’aura duré qu’une trentaine de secondes
car hier soir déjà, j’avais eu deux orgasmes comme cela,
trois éjaculations, en moins de 24h, à mon âge, sans artifices,
c’est pas évident mais après une heure de frotti frotta, c’est monté tout d’un coup,
j’ai commencé à sentir le suprême détraquement s’annoncer dans ma chair,
je me suis encore caressé quelques instants pour être sûr que toute la mécanique allait bien s’enclencher,
que j’étais bien au point de non retour
puis je me suis laissé aller
et c’est parti,
cela a commencé à trembler de tous les côtés, mes membres partaient dans toutes les directions,
mon tronc se soulevait, les reins semblaient pris de hoquet,
une hystérie physique incroyable, s’était installée, mes yeux étaient révulsés,
je devais faire le spectacle d’un possédé,
en d’autres temps, si on m’avait surpris comme cela sur ma couche,
on m’aurait brulé vif en place publique
diantrement bon tout cela, un orgasme comme de l’eau de vie à 60° qui passe à travers vous,
ça arrache tout sur son passage, on croit qu’on vit ses dernières minutes
mais non, c’est très bon aussi, en même temps, quelque part,
si on se laisse bien faire, bien entraîné par le corps déchaîné, le corps en mode apocalyptique
un immense requin blanc nous a happé,
il nous entraîne dans sa gueule sous l’eau,
le spectacle est être à la fois, magnifique et terrifiant,
il ne tient qu’à nous de rester du bon côté de l’incandescence volcanique