#41330
bzo
Participant

les joujoux de la marque Aneros sont toujours livrés dans de superbes boîtes noires, très classe

j’ai gardé celles des deux derniers que j’ai acquis,
le Vice 2 et puis le Helix Trident que je me suis acheté par erreur
mais que j’ai finalement gardé

par contre avant, je ne sais pas pourquoi j’ai fait cela,
les autres de la gamme que j’ai achetés,
il y a bien plus longtemps, au début, dans la première année,
un Progasm, un Progasm Junior, le Vice 1 et l’ancien Helix,
non, j’ai tout de suite balancé leur boîte à la poubelle

je le regrette bien, c’est comme un écrin pour ces petits bijoux du plaisir
dans lequel ils peuvent dormir tranquillement à l’abri de la poussière et de la lumière,
en attendant qu’on les remette en service
pour éveiller des délicieux orages en nous

j’aurai adoré voir ces boîtes alignés les unes sur les autres, bien sagement
avec leur cargaison explosive, dans le ventre de ma table de nuit,
cela devient à chaque fois que je m’apprête à m’en servir d’un,
même si c’est assez rare ces derniers temps,
comme un petit rituel,
certains ont une bible à côté de leur lit,
ils le prennent de temps à autre pour en lire quelques pages,
gardent un instant l’épais livre entre leurs mains, avant de l’ouvrir
comme s’ils portaient toute leur foi à bout de bras,
s’apprêtaient à la sortir de son nid pour la faire voler un peu

moi, je sors une de ces boîtes de ma table de nuit,
j’en ouvre lentement les deux battants aimantés qui forment couvercle
comme on ouvre un livre sacré du plaisir,
l’engin encore endormi se révèle, tout enveloppé dans sa couche de plastique sur mesure,
je l’en extrais, le dirige vers le tube de lubrifiant,
verse dessus quelques gouttes que je répands bien sur toute sa surface,
en met aussi avec le doigt dans mon anus
et déjà voilà, le masseur, tel un obus chargé entre mes doigts
qui se dirige vers l’anfractuosité entre mes fesses qui l’attend,
qui a hâte de l’engloutir, de le sentir glisser, de le sentir frotter

vole, vole, petit Aneros, vole parmi les chairs, affole les nerfs,
dérègle autant que tu peux, fais-lui en voir de toutes les couleurs,
des vertes et des pas mûres,
qu’il en ait pour son argent, qu’il ait le fondement en feu,
le bassin comme la bouche d’un volcan,
qu’il s’agite comme un possédé et gémisse de toutes ses entrailles
jusqu’à ce que la jouissance le secoue sans relâche, encore et encore