#41488
bzo
Participant

il faut laisser le temps au plaisir
de prendre son élan dans notre chair,
il faut respecter son cycle, son rythme,
s’accorder à cela

les sensations ont des creux, des crêtes,
elles sont tout en courbes mouvantes, tout en danse,
qu’il faut épouser le plus intimement possible,
bien se faire fétu de paille à leur contact

accepter autant de monter que de descendre, avec elles,
être parfois vertigineusement, sans aucun point d’appui,
laissant tout s’écrouler,
sans plus aucune assise, plus aucun fondement,
pour mieux rebondir dans la foulée

ne pas avoir peur des montagnes russes,
le bonheur exige qu’on s’engage sans rien retenir,
qu’on laisse les freins, les protections et les frontières,
derrière nous, à l’entrée,
qu’on entre tout nu, sans sexe, malléable et consentant,
prêt au grand écart,
prêt à être pénétré comme à pénétrer