#41495
bzo
Participant

avec ma pratique en mode yin, aneroless,
une des choses que j’aime énormément avec,
c’est que je peux la mêler à mes actes les plus triviaux du quotidien,
si j’en ai envie, bien sûr

non, le désir peut s’éveiller à n’importe quel moment quand je suis à la maison
et avec quoique je sois occupé,
ainsi par exemple, il y a quelques minutes,
j’étais en train de laver un plat pour mettre au four le poulet
puis j’ai préparé celui-ci, assaisonné, mis de l’huile, etc

eh bien, comme dans mon bassin, j’ai senti quelques picotements tentateurs,
j’ai commencé à me dandiner lascivement automatiquement sur place,
à frotter mes génitaux avec mes cuisses doucement,
quand j’avais les mains libres, un instant,
je me caressais tout le corps
et puis bien sûr, je faisais monter de temps à autre, une contraction
ou juste serrais les muscles des fessiers n’importe comment, c’est déjà suffisant

que ferait-on dans nos pratiques, sans les ondes prostatiques, n’est-ce pas?
on a besoin de leur puissance, de leur verticalité explosive,
de leur capacité à booster le moment irrésistiblement

donc voilà, mes mains étaient occupées avec la grosse cuisse de poulet,
mettaient de l’huile d’olive dans le plat,
un peu de poivre, du sel rose de l’Himalaya, du piment d’Espelette,
tout cela saupoudré dessus, des deux côtés
tandis que le bas de mon corps s’activait à tout autre chose

comme c’était bon, comme c’était délicieux, un peu acrobatique, périlleux par moments
mais dans l’ensemble , tout cela cohabitait divinement,
oh comme ma chair s’enflammait,
j’adorais être ainsi, mes mains avec le plat, vers le four, comme but
tandis que mes hanches dansaient, que mes cuisses frottaient,
que mon bassin s’enflammait de plus en plus

j’adorais cette dichotomie, ces deux occupations, si radicalement différentes,
je les mêlais de plus en plus, je dansais sur place avec mes hanches,
je soulevais le plat avec des gestes langoureux,
les mouvements avec le poivrier, la salière, étaient flottants, lascifs,
participaient à mon petit jeu,
apportaient de nouvelles nuances aux sensations

le fait est que très rapidement,
je peux faire à peu près n’importe quel geste, n’importe quel mouvement,
tout participe activement à mon excitation,
c’est trop bon d’avoir un corps à ce point réactif,
j’ai beaucoup travaillé pour cela

ô sensualité, ô stupre, ô lascivité,
venez à moi, je vous accueille les bras ouverts,
mon corps est une auberge grande ouverte,
à la table d’hôte, toutes sortes d’ondes se sont donnés rendez-vous pour festoyer

ô tentation, ô désir, ne me quittez pas jusqu’au dernier instant,
jusqu’au bout, je veux sentir la passion dans mon coeur
et la petite étincelle, prête à mettre le feu aux poudres, entre mes reins,
que l’automne de mon corps vieillissant, ne soit qu’une façade,
que derrière, les énergies, l’essence de la vie,
circulent avec la même splendide intensité en moi,
fleurs tardives en hiver, vos couleurs se détachent merveilleusement de la grisaille