#41578
bzo
Participant

jouir longuement, jouir tranquillement,
qu’on est bien ainsi de bon matin,
je n’ai pas encore mangé
mais j’ai déjà fourni une autre nourriture, en abondance à ma chair

avec les deux bras en arrière, posés sur la table, me reposant un peu dessus,
les genoux pliés aussi, m’appuyant avec les fesses bien contre le bord en bois,
libérant ainsi les hanches du poids, pouvant les bouger plus aisément,
montant et descendant avec un peu comme si je chevauchais langoureusement,
tout en effectuant avec mon bassin une danse lascive, écartant les cuisses, les resserrant,
ondulant et encore ondulant, en toute impudeur, oublieux totalement de ma masculinité

femme pénétrée, à 100% pour l’instant, j’ai joui ainsi pendant de longues minutes,
chaque contraction comme m’empalant toujours plus irrésistiblement, sur moi-même,
toute ma masculinité s’était logée massivement quelque part entre mes cuisses,
oeuvrant à aller et venir en cet autre sexe dont je vivais l’aventure, sans réserve,
essayant de varier au mieux les effets de pénétration,
tantôt de petits coups de boutoirs avec soudains et aléatoires changements de directions,
tantôt de longs mouvements sinueux, avec ralentissements, accélérations, changements d’angle,
enfin le grand jeu, toute la délicieuse panoplie pour affoler le plus possible

mes mains n’étaient pas en reste, bien que beaucoup plus au repos, dans l’ensemble,
je cherchais à les bouger plus efficacement, pas juste à les laisser errer mécaniquement

le plaisir était juste devenu tellement somptueusement intense
que mes gémissements, en sortant, se muaient de plus en plus, en cris, sans retenue,
comme somptueusement imbibés de charnalité, d’entrailles en délire, en roue libre,
je les sentais dégouliner de volupté ineffable,
je les sentais comme transporter un peu de tout mon être en fusion

comme je parviens à me lâcher, à me laisser aller, comme tout cela m’emmène loin,
le désir m’a fait tellement décoller,
m’a fait tellement chanter de tout mon être,
ô instants divins de vivre,
de vivre l’amour libéré sans réserve dans sa chair