#41844
bzo
Participant

comme le plaisir se sent bien dans ma chair,
je le sens tellement qui a pris ses aises,
il m’accompagne toute la journée, quelque soit mon occupation,
il y a toujours quelque chose à faire en bas, quoique je fasse
pour avoir au moins, un petit feu doux allumé dans le bassin
qui se répand, qui se répand, qui nage, qui nage un peu,
je laisse mes mains vaquer aux tâches diverses
et puis en bas, ça s’active,
un petit peu, beaucoup, à la folie, selon les moments

mon bassin danse lentement tandis que mes mains épluchent les patates,
je suis tellement saturé d’énergies,
que j’ai besoin d’en faire si peu, si si peu
et déjà, le miel chaud, frémissant, coule en moi partout,
se transforme en fontaine avec un magnifique jet, au milieu

ma technique évolue aussi, à la vitesse grand V,
elle doit s’adapter au fait que mon moteur a de plus en plus de chevaux,
avec chaque jour qui passe, sans éjaculer

je l’ai déjà évoquée, la lenteur,
la lenteur est sacrée, va tellement bien à la volupté,
la lenteur semble former comme une piste de danse pour les sensations,
elles se dessinent avec une telle précision, une telle finesse,
des nuances tellement constamment remarquables et changeantes
quand tout s’est ralenti, voire s’immobilise complètement par instant

la chair, une grande page blanche pour dessiner le plaisir dans l’instant
et je recommence et recommence, je crayonne,
je dessine le délire des sens, je dessine l’ivresse, je dessine l’incandescence,
je dessine mon double sexe

oh comme je l’aime, mon double sexe, je le sens dur et allongé
et en même temps, je le sens fendu, humide et palpitant,
tellement chaud, souple et malléable,
il est là au creux de mes reins comme une petite pile atomique,
qui me fait vibrer des pieds à la tête