#41874
bzo
Participant

je m’offre une longue séance libre, volage, papillonnante,
tantôt au milieu de la pièce, tantôt je vais me coucher dans le lit,
tantôt je me relève, vais m’asseoir, tantôt debout contre un meuble,
tantôt en prostatique pur, tantôt en mélange d’ondes,
tout me va, vive la diversité, vive le cosmopolitisme

debout au milieu de la pièce, à un moment donné,
nu et allumé jusqu’au fond de la moelle,
je me suis quasiment immobilisé pendant de longues secondes,
un peu déhanché, je maintiens une certain tension musculaire
tandis que le bout d’un doigt glisse lentement sur mon flanc,
il remonte lentement, très très lentement,
comme il me fait frissonner

je le laisse faire son solo,
quelle délicieuse traînée de volupté, légère, éphémère, sur son passage,
tout le reste est en tension dans une posture, un peu déhanchée,
me permettant de maintenir la sensation de yin dans tout mon corps,
je sens mon bassin tellement chaud, tellement doux,
une envie de pénétration languissante, en son milieu, dans les profondeurs
qui m’envoie des frissons régulièrement, le long de la colonne vertébrale

ça y est, une contraction prend le relai du doigt qui glissait nonchalamment,
oh vingt dieux de biquette, comme elle est dense, chaude, compacte,
comme tout devient moelleux, doux, feutré, sur son passage,
un estuaire de volupté semble maintenant s’ouvrir en moi,
delta qui va s’agrandissant sous un ciel de plus en plus immense,
j’ai la sensation de m’ouvrir, d’accueillir souverainement,
d’avoir le dedans accessible par le haut comme une bouteille dont on a fait sauter le bouchon,
d’être pollinisé de toutes parts par les rayons d’un soleil intérieur,
tout mon être semble monter, comme entraîné par un ascenseur hydraulique,
quel mouvement tout en douceur, irrésistible

oh rester ainsi pour l’éternité, un instant,
je me mets à marcher tout doucement, avec langueur, laissant mon bassin danser son chemin,
mes mains se collent à mes seins que je me mets à caresser tout doucement,
je les enveloppe, je titille les pointes avec les paumes,
mes cuisses se serrent autour de mes génitaux,
quelle explosion de douceur, des ondes s’élancent dans toutes les directions,
je ne bouge plus mes cuisses, juste elles viennent comme envelopper mes couilles, mon sexe,
tout cela échange sa chaleur à qui mieux mieux, cela nage dans toutes les directions,
comme mes couilles sont douces, des boules de soie en train d’irradier, de prendre de l’expansion
dardant leur chaleur frémissante comme des tentacules louvoyantes, toujours plus loin

je laisse un doigt glisser vers ma petite fente derrière,
missile à tête chercheuse, il trouve son chemin sans l’ombre d’une hésitation,
oh la petite bombe de chaleur qui vient d’atterrir en moi,
mes entrailles se mettent à fondre immédiatement

je le remue un peu mais je laisse surtout la contraction comme venir l’envelopper,
ils semblent à chaque fois fusionner tellement,
c’est délicieux, comme s’ils ne formaient plus qu’un,
qu’ils dansaient, tellement serrés, l’un contre l’autre,
qu’ils ne semblent vraiment, ne plus former qu’un seul organe, nouveau,
qui bouge en moi, provoquant des torrents de sensations

tout mon corps veut tellement participer,
chaque millimètre de peau, chaque organe interne, chaque membre,
je mets en mouvement en moi, quoi que ce soit
et directement, il y a une telle génération d’ondes
qui vient rejoindre le flux général qui coule, vibre, en moi,
ça c’est le miracle de l’accumulation des énergies
parce que je n’éjacule plus depuis pas mal de temps maintenant,
c’est devenu tellement facile,
tout vibre, tout frémit, tout réagit, avec une telle richesse, une telle variété,
j’ai l’impression que je vais m’évanouir de plaisir, tellement je me pâme pour l’instant,
tellement tout mon être est empli d’un bonheur
qui épanouit ma chair et mon âme, réunies pour l’occasion